DIAPO & VIDEO| Esperanzah!, un festival à faire tourner les têtes
Cherchant souvent le soleil dans le ciel durant ses deux premiers jours, Esperanzah! a fait rayonner la World Music. Sans vraie tête d’affiche mais avec du talent à revendre.
Florent Marot- Publié le 04-08-2019 à 15h07
Proposant toujours autant de choses à voir aux quatre coins de l’abbaye, Esperanzah! allie avec toujours autant de bon goût concerts, spectacles d’artistes de rue, fanfares, débats, espaces de sensibilisations... entre mille autres choses.
Sur le plan musical, la journée de vendredi comme celle de samedi ont fait la part belle aux découvertes et aux confirmation. Delgrès, avec son blues créole, et Lord Esperanza, avec son rap énergique et vital devant un public très jeune, ont ouvert le festival de la meilleure des manières. Les régionaux de l'étape de Glauque ont fait forte impression avec un rap électrique et nourri d'états d'âme bondissants.
En mode reggae, Danakil a fait le boulot sans grand éclat. Habitués d’Esperanzah! et des reprises de Piaf et Brel (en y enlevant le sel sur un tempo jamaïcain), les Parisiens ne sont pas sortis du lot.
De même pour les soeurs Ibeyi qui ont proposé un show lumineux d’exception mais avec des chansons sonnant parfois très (trop) Disney. Mais contaminant le public, de manière irrépressible, une bonne humeur lumineuse dans la nuit qui s’intallait.
Le clou du spectacle, ce fut Thylacine. Un DJ voyageur qui a rendu sa musique globe-trotteuse et est allé droit au cœur.
La puissance de Georgio, la dynamite féminine d’LEJ
Le samedi était soldout, et ça s’est vu très tôt dans la journée. Un public massif arpentait les coins et recoins de l’abbaye. Après Pongo et Blick Bassy, entre deux spectacles de rue, les festivaliers sont allés de sensations en sensations. Côté jardin, les Ogres de Barback n’ont pas déçu avant de faire place au génial Michael Kiwanuka, d’un calme olympien avec un répertoire folk-soul qui n’a pas mis longtemps à trouver les coeurs et à mettre des étoiles plein les yeux.
Du côté de la scène Futuro, le concert le plus impressionnant de la soirée fut celui de Georgio. Avec sa grosse voix de bonhomme qui compte désormais dans le monde du rap français et une vraie batterie (!), le rappeur a enflammé le festival. Y compris quand il a demandé une pause pour faire ses lacets. «Je n’ai jamais eu autant de ferveur, d’amour, quand je refaisais mes lacets.» Niveau laçage, peut mieux faire, mais niveau spectacle, quelle force de frappe.
Enfin, à l'heure où le festival appelle à une programmation plus féminine dans les festivals, les trois filles d'LEJ, seules en scène, ont dynamité la nuit floreffoise, entre musique classique (façon violoncelle et harmonie vocale) et hip-hop. Top!
Pour ce dimanche, troisième et dernier jour, des places sont encore disponibles aux entrées du festival. Se succèderont sur scène Veence Hanao et le Motel, Muthoni Drummer Queen, Feu! Chatterton, Hilight Tribe, Caravan Palace ou encore Polo & Pan. Encore du plaisir en perspective.