Fernelmont : le Manneken Pis a "servi" son hydromel
Xavier Renotte, de Nectar & Co, a pris une part active à la célébration de saint Ambroise, le patron des apiculteurs, ce mercredi à Bruxelles.
- Publié le 08-12-2022 à 21h00
:focal(475x221.5:485x211.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/73ONK5C6MZDNBHVLXUV5FPXNR4.jpg)
Vêtu d’une tenue d’apiculteur, Manneken Pis a fièrement émis de l’hydromel, ce mercredi après-midi. L’événement était organisé par la Société royale d’apiculture de Bruxelles à l’occasion de la Saint-Ambroise, le patron des éleveurs d’abeilles.
Parmi la centaine d’apiculteurs qui ont pris part au cortège entre la place de l’Albertine et la rue de l’Étuve figurait Xavier Renotte, de Fernlemont. Le gérant de Nectar & Co, société spécialisée dans les produits de l’apiculture, a pris une part active dans l’organisation de l’opération bruxelloise.
Pour les abeilles, aussi
C’est une vieille tradition qui a ainsi refait surface. Autrefois, les hydromelleries belges utilisaient Manneken Pis pour promouvoir leurs produits en remplaçant l’eau de la vasque par de l’hydromel. "Cette journée était également l’occasion de se concentrer sur la problématique des abeilles, qui sont en voie de disparition massive, mais aussi leur place au sein des villes, explique l’apiculteur et hydromellier fernelmontois. L’idée de cet événement est aussi de montrer que les abeilles ont toujours existé à Bruxelles et qu’en ville, elles ont non seulement leur place mais surtout un rôle. Bruxelles étant la deuxième capitale la plus verte d’Europe, la présence des abeilles a tout son sens. Les apiculteurs ne produisent pas que du miel, ils veillent à la sauvegarde de l’environnement."
Comparable à la bière
"L’hydromel porte plutôt bien son nom, explique Xavier Renotte. On a “hydro” pour l’eau et “mel” pour le miel. Différentes levures sont rentrées dans la norme ces dernières années, notamment les levures saccharomyces cerevisiae (employées également pour la fermentation de la bière) qui signifie “champignons à sucre”. Ce sont des levures assez résistantes qui peuvent monter haut en taux d’alcool. Nous les mettons dans un milieu anaérobie (sans oxygène) afin qu’elles consomment le sucre pour pouvoir vivre et respirer. Elles produisent ensuite du CO2, de l’énergie mais également de l’alcool qui est, en réalité, le déchet de la fermentation."
La production de l’hydromel est comparable à celle de la bière: dans les deux cas, les éléments sont brassés. La durée de fermentation peut aller de 3 semaines à 6 mois voire 1 an.