Les casse-vitesse bientôt à la casse

Mais on assiste aujourd'hui à la fin d'une époque. «Nous avons prévu un budget de 48 000€ pour démonter différents casse-vitesse à travers la commune», annonce Vincent Dethier, l'échevin des travaux. 16 000€ avaient déjà été dépensés l'an dernier pour la même opération.

Auprès de la population, la popularité du casse-vitesse a suivi une courbe sinusoïdale. Dans les années 2000, beaucoup de villageois les ont réclamés pour réduire la vitesse excessive dans leur quartier. Mais les premiers mécontents n’ont pas tardé à se manifester. Au début des années 2010, ces riverains de la rue de la Libération, à Forville, avaient fait part de tout le mal qu’ils pensaient de ces installations. Cette dame avait notamment démontré que les vibrations provoquées par les passages des autos et des poids lourds sur les casse-vitesse provoquaient de sérieux dégâts à la structure de son habitation. Certains murs commençaient à se lézarder.

«Combien d'argent a été dépensé pour l'installation de ces dispositifs?», s'inquiète Marc Targez pour EPF. Le conseiller de l'opposition fait ainsi remarquer qu'on aura finalement investi pas mal de sous dans le montage et le démontage d'aménagements finalement peu efficaces. «Ces travaux ont été faits il y a trois ou quatre législatures», botte en touche Vincent Dethier pour faire comprendre que cela remonte à une époque quasi antédiluvienne. «Mais c'était vraiment la volonté de la Région wallonne à l'époque. La commune avait peu de marge de manœuvre sur le nombre et la localisation des casse-vitesse. Mais elle proposait des subsides importants…»

La commune mène donc son opération de démontage mais ce n’est pas le feu vert pour autant pour tous les fous du volant. Marquage au sol, installation de jardinières pour créer des chicanes et ralentir la circulation… les moyens ne manquent pas pour garantir la sécurité dans les villages. Casser la vitesse sans casser les pieds des riverains pour autant: c’est le bon équilibre à trouver.