Le badminton va se renouveler
2019 devrait être l’année d’une profonde mutation chez les jeunes pour redynamiser les compétitions et la formation.
Publié le 02-01-2019 à 06h00
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Si le badminton a le vent en poupe depuis quelques années, il est resté dans des structures qui n’ont pas encore répondu à cet engouement. La LFBB compte actuellement 2 224 affiliés de moins de 15 ans et propose en moyenne une vingtaine de tournois annuels. Mais il y a, au final, assez peu de suivi et son corollaire: trop de talents ne sont pas détectés. Ajoutons à cela une certaine carence au niveau des formateurs qui sont trop peu nombreux à avoir suivi une formation.
Si les jeunes sont peu nombreux à s’inscrire à une compétition, c’est sans doute aussi que la forme de celle-ci n’est pas attractive: trop de temps entre les matchs, longueur interminable des tournois et souvent des matchs disproportionnés qui n’incitent que les meilleurs à y participer. Ils sont donc nombreux à ne participer qu’au tournoi organisé par leur club. Autre constat, il n’y a que 60% des jeunes qui participent à au moins un tournoi.
Deux axes de développement
Pour redynamiser tout cela, la LFBB a réuni un comité de «sages» qui a mené durant cette année toute une réflexion qui a abouti à un projet qui, s’il est accepté par les clubs en mai prochain, prendra effet dès la saison 2019-2020. Une main «heureuse» nous a permis de nous en procurer les grandes lignes.
Le premier axe concernera la formation des formateurs. Si l’aspect théorique sera toujours enseigné à l’Adeps, la LFBB en assurera le suivi pratique avec trois niveaux: accompagnateur, animateur et moniteur. Chacun sera tenu de suivre ensuite des recyclages. La formule ressemblera à s’y méprendre à ce qui se fait en football: un module suivi d’un stage en club.
La grande nouveauté concernera une refonte complète de la méthodologie qui, inspirée du modèle danois (la référence en Europe du badminton) introduira des notions de psychologie de l’enfant, de la psychomotricité (appui, équilibre, agilité…), de la technique et, chez les plus grands, des notions tactiques et le concept de force. Cela va donc considérablement modifier le coaching et la structure même des apprentissages. La préformation concernera donc les jeunes de moins de 10 ans et la formation au badminton à proprement parler sera enseignée après 10 ans.
Le second axe concernera celui des compétitions et tournois proposés. De trop grandes différences existent entre les différents tournois: le montant de l’inscription (celui-ci sera obligatoirement compris entre 5 et 8€), le respect des horaires (la véritable «plaie» actuelle). L’idée serait ici de donner un temps maximum à ne pas dépasser par catégories. Et enfin, la mise sur pied d’interclubs provinciaux chez les jeunes d’où émergeraient un classement par équipe et autre individuel ce qui permettra l’organisation de finales francophones. Les clubs qui accepteraient cette forme d’organisation recevraient de la Ligue un subside (50€ par heure de tournoi).