CONCOURS| Sit Down! à Longchamps : des jeux, comme Magic Maze, "qui donnent envie de s’asseoir", partout dans le monde (vidéos)
En douze ans, l’éditeur de jeux de société longchampois Sit Down ! a mis sur le marché 30 jeux, "foufous", familiaux. et en a tiré son épingle. Nous vous offrons 3 exemplaires d’une de leurs nouveautés "Gardeners".
Publié le 14-03-2023 à 17h22 - Mis à jour le 14-03-2023 à 17h27
Pour remporter votre boîte de jeu "Gardeners", rendez-vous sur la Page Facebook "L’Avenir Namur" et sous le post de cet article, dites-nous quel est votre jeu de société préféré et taguez la ou les personnes avec qui vous voudriez jouer à Gardeners. Fin du concours le 25 mars.
À l’abri des intempéries de ces derniers jours, au sec mais piégés dans le magasin qu’ils souhaitent cambrioler – qui se révèle être un véritable labyrinthe –, une elfe, un barbare, un mage et un nain tentent de trouver l’issue, chacun avec ses pouvoirs et ses handicaps. Ils ont tous besoin les uns des autres pour se déplacer à leur guise sur le plateau. S’ils doivent se familiariser avec les spécificités de leur personnage, les joueurs qui les campent doivent faire face à d’autres difficultés: ils ne peuvent pas parler, doivent jouer simultanément tout en étant attentif à ce que les autres font. Et le temps est compté ! C’est là que le divertissement opère, faisant gagner ou perdre ensemble.
L’idée qui fait waow
Ce concept original, peut-être y avez-vous déjà été enchanté, en famille ou entre amis ? Publié en 2017, Magic Maze (soit Le labyrinthe magique), conçu par le Danois Kasper Lapp et illustré par le Chimacien Gyom, a littéralement changé la vie de Sit Down ! (traduisez Assieds-toi !, "le plus petit commun dénominateur d’un jeu de société", la première chose à faire avant d’entamer une partie). De quoi placer le (plus si) petit éditeur de jeux de société, implanté à Longchamps, dans la cour des grands. "Aujourd’hui, nous en sommes à la 26e impression et quelque 500 000 boîtes de Magic Maze se sont écoulées à travers le monde, sourit Didier Delhez, l’un des deux patrons de Sit Down ! Il a été parmi les trois nominés pour le Spiel des Jahres 2017 à Berlin, soit l’Oscar, la récompense la plus prestigieuse au monde. S’il n’y avait pas eu Magic Maze, nous ne vivrions pas ici et nous serions moins que 5 dans l’équipe. " Sushi Dice, un jeu de dés très bruyant, a aussi eu un grand succès.

Ancien professeur d’infographie à la haute école Albert Jacquard. Didier Delhez mesure le chemin parcouru depuis la création, en 2005, du magazine de référence Plato, testant les nouveautés (et, aux dernier comptage, il y en a 2 000 par an !). "Le jeu de société, ce n’est pas un big business, tout le monde a les pieds sur terre. À force de faire des salons, de me faire des amis, j’ai voulu me lancer. Ça a commencé par un numéro spécial de Plato, resté inédit, qui regroupait toute une série de prototypes."
L’idée a germé, si bien que Didier a quitté Plato (toujours publié) pour lancer Sit Down !, passer d’observateur à éditeur de coup de cœur. "Un temps , nous avons été considérés comme des créateurs de jeux foufous, déconnants. Nous nous situons aujourd’hui dans la gamme “family +”, plus exigeante que les jeux de famille traditionnels tout en restant grand public." Car il y a une vie, bien plus excitante après le Cluedo, le Monopoly ou le Trivial Pursuit qui continuent de se vendre à la pelle en restant des jeux "où le hasard domine et où le participant subit ".

Le tour du monde
Pour s’en émanciper, depuis trente ans et l’avènement de l’ère moderne du jeu de société (déclenché par le légendaire Catan), les propositions ne manquent pas. "Il y a quelques jours, une partie de l’équipe était au festival de Cannes (pas celui du cinéma), les rendez-vous se sont enchaînés. Il y a une quantité hallucinante d’auteurs qui présentent beaucoup de prototypes. Ce n’est pas forcément bon signe. Produire à la chaîne, on peut tous le faire. Mais avoir l’idée qui, par l’action unique qu’elle propose ou par le thème qu’elle engage, fait waow…, qui donne envie de s’asseoir, ça demande parfois des années de développement."
Puis, parmi toutes les boîtes richement illustrées, certaines connaîtront le succès, d’autres disparaîtront très vite des étagères pour finir dans le coin des bonnes affaires. "Ce n’est pas parce qu’on sort une nouveauté que toutes les boutiques vont la prendre en rayon. Naïvement, au début, on pensait que notre boutique en ligne allait suffire à trouver notre public. Non, pour se faire connaître, il faut passer par des personnes prescriptrices (dans les médias mais aussi sur les réseaux) et des distributeurs. Il faut beaucoup de rendez-vous pour se faire sa place chez eux. Peut-être trouveront-ils votre jeu bien. mais encore faut-il qu’ils passent commande, en picorant ou, mieux, en prenant toute votre gamme. "
Et c’est ainsi que la marque Sit Down ! voyage et se fait sa place par-delà les frontières. "Dans le Benelux, en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en France, en Scandinavie, en Australie, au Canada, aux États-Unis, en Irlande, en Grande-Bretagne… Là, nous visons la Russie, il faut s’accrocher, il y a plein de sociétés. Au salon de Nuremberg, nous avons rencontré beaucoup d’Ukrainiens. Depuis le début de la guerre, les gens sont chez eux, ils s’éclairent à la bougie, discutent ensemble, lisent et jouent. "
Et la Belgique ? "C’est un pays fédéré par le jeu ! Il doit y avoir une centaine de boutiques, c’est beaucoup sur un si petit territoire. Chaque ville a son club, et des interclubs ont lieu. Ce dont je n’ai jamais entendu parler en France, par exemple."
Info: sitdown-games.com/