Le futur du village semé dans les Jardins de Là-bas

vec le projet immobilier des Jardins de Là-Bas, c’est le futur du village d’Aische-en-Refail qui est en train de se jouer. On ne parle pas en effet ici d’une annexe de 40 mètres carrés mais bien de la création de 235 logements (dont 87 appartements) sur ce site de 18 hectares autrefois fréquenté par les campeurs du «Manoir de Là-Bas». Une première réunion d’information publique s’est tenue en décembre dernier. Ce fut aussi l’occasion de prendre une première fois le pouls du village, via une enquête publique récemment clôturée. Grandes lignes du projet, profil du promoteur, enjeux écologiques et agenda: voici les grandes lignes de ce dossier majeur.

1. Le projet L'intention du promoteur est de construire, en trois phases, 235 logements, d'ouest en est, au nord de la route de Gembloux. On y trouvera plusieurs types d'habitats: des quatre façades avec du terrain mais aussi des mitoyennes ou encore des immeubles à appartements. «La gestion de certaines habitations sera confiée à l'agence immobilière sociale. On est très attentif à la mixité sociale de ce nouveau quartier», insiste Rudy Delhaise, le bourgmestre d'Éghezée.

2. Une nouvelle vie pour le château-ferme Le promoteur insiste: il veut préserver les éléments de patrimoine de qualité. Ce sera le cas pour le château-ferme mais sa destinée n'est pas encore fixée. «On pourrait en faire une très belle brasserie», avance Vincent Riga. Avec la grange, on peut aussi imaginer des salles de séminaire ou de réception, un espace de co-working. Appel a également été fait au paysagiste Jean-Noël Capart pour identifier et mettre en évidence les atouts naturels des lieux (arbres remarquables, mare…).

3. De la crèche à la maison de repos «Intergénérationnel»: c'est le mot tarte à la crème du moment mais c'est aussi la volonté affichée du promoteur, avec l'intégration sur le site d'une seigneurie mais aussi d'une crèche.

4. Le promoteur Le Liernusien Vincent Riga, via sa société Virimmo, est aux commandes de ce projet d'envergure. «C'est quelqu'un qui est de la région et qui a déjà montré son souci de bien faire les choses, estime Rudy Delhaise. Un promoteur immobilier cherche évidemment la rentabilité mais on peut discuter avec lui pour arriver à quelque chose de qualité.» Vincent Riga était déjà l'homme derrière la rénovation de la ferme de la Croix-Monet qui accueille désormais le restaurant doublement étoilé «L'Air du Temps».

5. La procédure Aujourd'hui, l'étude d'incidences est en cours. «On pense qu'elle sera bouclée pour l'été prochain», avance Vincent Riga. Une double démarche sera alors enclenchée. Tout d'abord celle du site à réhabiliter (SAR) qui permettra de changer l'affectation du sol, de la zone de loisirs vers le logement. Le promoteur introduira en parallèle une demande de permis d'urbanisation. À chaque fois, une enquête publique sera organisée. «Chacun aura encore largement l'occasion de faire entendre son point de vue. On n'en est encore qu'au début du projet», (r)assure le bourgmestre éghezéen. Mais c'est maintenant que sont posées les fondations. Et dans un chantier immobilier d'une telle ampleur, il est capital qu'elles soient saines et solides.