La vie après le maïorat (8): Dominique Van Roy un peu plus à l’ombre dans le Midi après Éghezée
Ils ont été bourgmestres. Depuis un an, c’est fini. Comment le vivent-ils? Découvrez-le dans notre série couvrant nos éditions Namur, Basse Sambre et Entre-Sambre-et-Meuse. Huitième acte: un pas de côté au collège, un pas plus loin dans le Midi, la vie de l’Éghezéen Dominique Van Roy a pris l’accent méridional.
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Publié le 16-01-2020 à 08h49
Assis dans la pénombre, le regard partagé entre l’écran d’ordinateur portable et la grande fenêtre à croisillons qui donne sur le cœur d’Éghezée, Dominique Van Roy semble ne pas avoir bougé depuis le soir des élections communales. De fait, il n’a pas changé de bureau. Par contre, le 18 octobre, il a quitté le siège mayoral qu’il occupait depuis quinze ans.
«L'ego en prend un coup, je ne vais pas le nier, tranche d'emblée le libéral d'Aische-en-Refail. Je sais aussi que cela a été dur pour mon entourage…» Mais l'homme n'est pas trop du genre à carburer à l'amertume. «Le soir des élections à 19 heures, les choses étaient claires. Les scores personnels étaient sans appel. J'ai pris quelques jours pour savoir si je continuais ou non comme échevin. Le groupe voulait que je reste, cela m'a convaincu.»
L'écharpe mayorale dénouée, la retraite la même année, l'agenda de Dominique Van Roy retrouve donc des plages libres. «Ces vingt dernières années, je n'ai pas eu beaucoup de demi-journées à moi. Aujourd'hui, c'est un peu plus le cas, observe le sexagénaire. On a récemment visité Londres avec les petits-enfants. C'est le genre de choses que je ne pouvais pas faire avant.»
Mais c'est la route du Midi que le Hesbignon emprunte bien plus régulièrement. «On est tombés amoureux de la Drôme méridionale. Il y a bien évidemment le ciel bleu, les cinq degrés de plus, l'absence d'humidité. Mais c'est surtout l'ambiance du village, le rythme de vie… Les portes sont grandes ouvertes, avec la télé qu'on entend dès 8 heures du matin. Les gens sont beaucoup plus tournés vers la vie du village, on se donne volontiers des coups de main. On peut discuter tard le soir, tous ensemble autour de la table, ou dans la rue. On vit énormément à l'extérieur et on peut ainsi retrouver une ambiance que l'on connaissait chez nous il y a 25 ou 30 ans.» De là à relancer une vie publique sous le soleil de la Drôme? «Ah, le maire du village, c'est vraiment quelque chose, là-bas… Mais non, ce ne sera plus pour moi. Et je ne suis pas sûr qu'un Belge puisse devenir maire en France.» L'idée fait-elle déjà son chemin, à Aische ou sous le soleil du Midi?
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Le transat, le chant des cigales et un bon bouquin… La formule est connue et elle plaît toujours autant à Dominique Van Roy, bon lecteur. Et dans la librairie, quel est son rayon de prédilection? «Je lis des romans, parfois les prix littéraires mais aussi des policiers, notamment ceux du Nord ou des grands auteurs américains, détaille l'ancien bourgmestre éghezéen. J'aime aussi la presse d'investigation.»
Quelques préférences? «En son temps, j'ai beaucoup apprécié " Le Parfum "de Patrick Suskind.» Dans sa bibliothèque, on pourrait trouver Le Jardin de sable et Tattoo d'Earl Thomson mais aussi La Bible des agrumes. «Je cuisine volontiers…», rappelle-t-il. Les lectures sont éclectiques avec, par exemple, L'entrée du Christ à Bruxelles de Dimitri Verhulst – «recommandé par notre fils Benjamin» –,Maisons en bois chez Acte Sud mais aussi les péripéties de Toine Culot, l'ancien confrère «maïeur de Trignolles».
«Et si je dois recommander une BD, ce serait " De Capes et de Crocs ".» Voilà déjà de quoi faire.
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