Dinant: 100 ans au compteur de l’UP Georges Cousot
L’ex-Université populaire a sa place, aujourd’hui, au sein du collège Notre-Dame, à Dinant. Depuis cent ans, il forme des techniciens. Georges Cousot en fut le fondateur.
Publié le 24-05-2023 à 16h51 - Mis à jour le 24-05-2023 à 16h53
Ce samedi 27 mai, on fêtera le siècle d’existence de l’École professionnelle et industrielle devenue par la suite UP (Université populaire) puis Institut Georges Cousot, aujourd’hui dans le giron du Collège Notre-Dame comme l’est Notre-Dame de Bellevue (humanités et école primaire). Si le premier se trouve sur la place Albert, anciennement place de la Meuse, le second se trouve sur les hauteurs de la ville.
L’école qui allait devenir l’ Institut Georges Cousot est née en octobre 1922 dans les bâtiments des Ouvriers réunis. Son fondateur, Georges Cousot, était médecin et pionnier de la démocratie chrétienne (lire ci-dessous). Au départ, l’école était professionnelle et industrielle pour la formation de la classe ouvrière. Les cours se donnaient le samedi et le dimanche. Elle doit son nom d’U niversité populaire au fait qu’une grande salle de conférences fut construite où se donnaient chaque semaine des colloques.

Auparavant, Georges Cousot avait déjà créé une école ménagère, rattachée à l’école moyenne des filles. Elle fonctionna bien jusqu’en 1914. De son côté, l’UP, devenait Centre professionnel et artisanal (avec l’arrivée de l’école de dinanderie et arts appliqués dirigée par M. Frankinet) puis Institut libre G. Cousot et enfin Communauté scolaire libre G. Cousot. On y donnait les trois années du cycle inférieur d’enseignement technique A3, options mécanique et électricité avant d’en ouvrir une 4e A3, en 1948.
Dès mai 1955, après notamment un fils et un petit-fils du Dr Cousot, Jean Maroquin devint directeur. Un inspecteur de l’État avait soufflé à l’oreille de ce dynamique ingénieur technicien originaire de Frameries, de poser sa candidature. Il modernisa les locaux, acheta des machines dernier cri. Il y avait, à ce moment, 250 élèves. En 1960, l’UP fusionna avec l’école de commerce qui revint dans les locaux de la place de la Meuse.
En 1961, place à l’ouverture des sections professionnelles A4 en bois et électromécanique. Et, en 1962, c’est la sortie de la première promotion A2 dont certains diplomés devinrent professeurs à l’UP. Citons Robert Jamin, Roger Besohé, André Tarte, Raymond Laloux et Victor Hiernaux. Au fil du temps, s’ajoutent des sections en plomberie-zinguerie, en maçonnerie, en peinture, industrielle, commerciale ainsi que des sections professionnelles supérieures en garage, menuiserie, chauffage, pneumatique-hydraulique. Certaines devaient, malheureusement fermer en 1986. Entretemps, on avait compté, en 1960, 184 élèves en cours du jour et 137 en cours du soir. En 1974, on comptait 715 élèves.
L’abbé Jean Even, en 1979, appliquait l’enseignement rénové et ouvrait aussi le CEFA (Centre d’Education et de Formation en Alternance), fusionnait avec l’Institut Notre-Dame et ouvrait la section Habillement et Hôtellerie, l’Electronique et les Sciences appliquées.
En 1978, l’UP occupait totalement l’Institut St-Perpète. En 1980, on démolissait les locaux des rues des Fossés et Trois escabelles, et rachetait le terrain loué jusque-là à la ville. En 1981, on y inaugurait la nouvelle salle de gymnastique. En 1981, les Sœurs de Notre-Dame cédaient leurs bâtiments de la rue En Rhée et de la rue Grande. Début 1982, décision était prise de construire un nouveau bâtiment. Deux ans plus tard, les travaux sont confiés à un entrepreneur qui tombe en faillite. Plus d’un an plus tard, un autre entrepreneur commence les travaux et les termine en 1987. En 1996, a lieu la fusion des écoles libres de Dinant: le nom de l’UP disparaît et il est assimilé à la Communauté scolaire libre Georges Cousot. On assiste à une nouvelle restructuration de l’école. De multiples travaux sont entrepris, tant rue Grande que place Albert.
En décembre 1999, le Pouvoir Organisateur achète l’ancien arsenal des pompiers.
Notons encore qu’un événement très pénible se produit, en 2007, dans le bureau du directeur Pierre Jacquet: une sauvage agression par un élève. Pierre Jacquet est obligé de quitter l’école pour raisons médicales. Entre 2007 et 2014, se sont succédés M. Nimal, Mmes Anne-Françoise Wauthy et Marie Petitjean. Depuis la rentrée de 2014, c’est M. Koen Bouillon qui assure la direction de l’école.