Resto: La Broche à Dinant, la table d’Éric Fieuw
Une cuisine qui flambe au cognac, sait toute l’importance de la sauce, n’ignore ni le beurre ni la crème.
Publié le 16-11-2021 à 09h00
LA BROCHE
Éric Fieuw a étudié la cuisine un peu à l’école de Libramont et beaucoup dans les casseroles de son père qui avait fait des Ramiers de Crupet une table réputée. Avec son épouse Jocelyne Lefebvre en salle et parfois aussi aux fourneaux, il régale depuis 25 ans à l’enseigne de la Broche.
AU MENU
Voilà un chef qui trouve la bonne idée et la petite touche en plus pour chacun de ses plats. Il n’en oublie pas moins la tradition qu’il cultive sans complexe et pour le plus grand plaisir du client. C’est ainsi qu’il poêle généreusement au beurre, n’ignore pas la crème, sait toute l’importance de la sauce, flambe la perdrix au cognac et l’omelette norvégienne au Grand-Marnier.
Commençons par le gaspacho de homard et petits pois ou par l’aile de raie en carpaccio avec une mayonnaise de calamars. Plutôt une entrée chaude et gourmande? Le foie poêlé au coulis de dattes ou la trilogie d’œufs brouillés servie avec des champignons, de la figue et du Salers fumé. Le ris de veau est associé au sandre. Quand il n’est pas accompagné d’une brandade de pommes de terre et d’une sauce au vermouth, le cabillaud est servi en colombo, à l’antillaise. Avec le magret: cerises, pain d’épices et sauce à la Leffe ruby. Saison oblige, le gibier se taille une place de choix sur la carte. Le dos de faisan est présenté avec une purée de panais, des champignons des bois et une sauce au café. Avec le filet de biche: une sauce poivrade, des mûres et des châtaignes, une poire caramélisée et une petite compote de pommes à la vanille. Le lièvre Arlequin a ses deux sauces: l’une au vin rouge, l’autre à la moutarde et au cognac. Pour ceux qui ne souhaitent pas s’aventurer aussi loin, la grosse sole meunière et le filet de bœuf Rossini sont toujours au programme.
DANS LE DÉCOR
La Broche est logée derrière une belle façade qui se dresse dans la rue principale de Dinant. Un claustra de verre coupe en deux la longue salle rythmée par six colonnes et qui s’habille élégamment dans des tons noirs, bruns et or.
24/24
Éric Fieuw a continué à développer l’activité de traiteur qu’il avait initiée pendant les fermetures imposées par le Covid. Sa cuisine se goûte donc aussi dans les plats à emporter qu’il livre le week-end et qu’on peut trouver tous les jours dans le distributeur automatique qu’il a installé à Anhée. On y trouvera, 24 heures sur 24 et pour une quinzaine d’euros, un poulet Sambre-et-Meuse, un lapin aux pruneaux, un canard à l’orange ou une darne de saumon.