Dinant : Peut-être une future Maison du jazz
L’ancien club d’aviron, future base de l’ASBL D’Jazz, avec une scène permanente? Les prochains jours seront décisifs.
Publié le 09-10-2021 à 07h00
:format(jpg):focal(544.5x370.5:554.5x360.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/65I74HCB7BG4RKRXH3ADR2NAGI.jpg)
Le bâtiment se trouve au quai Culot, à Dinant, pas loin de l’athénée. Il s’agit plutôt d’un hangar, aussi ancien que le club d’aviron plus que centenaire qui l’a longuement occupé. Ce dernier a pris ses quartiers ailleurs, et même dans une autre entité: à la base nautique construite par la commune d’Anhée, sur une partie de l’ancien camping. Les rameurs n’ont pas perdu au change, ils évoluent désormais dans un confort total, et sans route à traverser pour accéder à la Meuse, comme c’était le cas à Dinant. En portant des embarcations, c’était plutôt dangereux.
Depuis le déménagement du club d’aviron, ses anciens locaux dinantais sont inoccupés. Ils appartiennent à la Ville, sollicitée par deux associations pour leur occupation. Le club de motards Brother Eagles pour l’étage (lire par ailleurs), l’ASBL D’Jazz pour le rez-de-chaussée, avec un projet ambitieux de son président, Jean-Claude Laloux. C’est le «Monsieur Jazz» de Dinant, c’est lui qui a imaginé les Dinant Jazz nights, un festival qui a déjà attiré les plus grandes pointures du genre en bord de Meuse. Haut niveau, superbe réputation, mais l’association n’a jamais eu de local, nous explique Jean-Claude Laloux. Elle existe depuis 1998, il y a eu une interruption à un moment, elle a été remise en route en 2015. Depuis lors, il y a eu le Covid. Conséquence, l’été dernier, plutôt qu’un festival, il a fallu se contenter de week-ends musicaux sur le kiosque proche de la Maison de la culture. Mais le potentiel est toujours là. Au fil des ans, Dinant est devenu haut lieu du jazz.
120 places assises
Un espace libre, cela a évidemment inspiré le patron de l'ASBL D'Jazz. D'autant que l'ancien club d'aviron, avec sa configuration de hangar, permet des aménagements correspondant aux rêves des membres de l'association: créer une véritable Maison du jazz. Avec une scène permanente pour des concerts devant une assemblée d'environ 120 personnes (places assises). Des prestations dans d'autres styles musicaux seraient aussi possibles. On parle aussi d'espace D'Jazz, avec du mobilier modulable, pour des réunions et des réceptions. L'ambition est aussi d'y donner des cours de musique, d'ouvrir la scène à de jeunes musiciens. Sans oublier un centre de documentation évidemment dédié au jazz. Lors du festival, les lieux serviraient d'espace VIP, ils accueilleraient des Jam-sessions. Bref, il y a de quoi faire revivre le vieux bâtiment des bords de Meuse.
Des contacts sont noués depuis un moment avec les autorités communales. Ils seront relancés d’ici peu, le changement de bourgmestre ayant mis une pause. Mais, nous explique Thierry Bodlet, le nouveau mayeur, l’idée reste excellente dans son esprit et celui des autres membres du collège communal. Ceci écrit, on connaît la prudence de M. Bodlet, il faut tout d’abord vérifier les possibilités. Au niveau sécurité, un premier rapport des pompiers indique que c’est faisable, mais évidemment en assumant des aménagements. L’ASBL réclame à la Ville des subsides assez importants pour lancer le processus, dixit Thierry Bodlet, il faut coucher tout dans une convention bien étudiée et voir à quoi serviront ces sommes.
Ceci précisé, on en est plus qu’à la réflexion: dans les jours qui viennent, il y aura une visite sur place avec des employés de l’administration communale, pour vérifier le réalisme des plans imaginés par Jean-Claude Laloux. Le dossier avance. Il y a quelque chose de très bien à réaliser. Mais il faut le faire dans la réflexion, pas dans la précipitation, conclut momentanément le bourgmestre de Dinant.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/JUDTTEKRPVGSXAAHRHEETEZHHA.jpg 480w,https://www.lavenir.net/resizer/rpQf-88m7VsD3R9iHIvjGVUSTbU=/768x536/smart/filters:quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/JUDTTEKRPVGSXAAHRHEETEZHHA.jpg 768w)
À l’étage, il est question d’installer les Brother Eagles, un club de motards passionnés de Harley Davidson. Voilà qui serait très complémentaire, dixit celui qui est plutôt jazz et espère les avoir comme voisins du dessus, Jean-Claude Laloux.
Le club des fans de bicylindres américains est dirigé par Phil François (par ailleurs président du syndicat d’initiative, en photo ci-contre). Un club très présent dans la région, pas uniquement sur deux roues. Il met en place beaucoup d’actions caritatives. Il existe depuis 1994.
Il organise également de grands rassemblements de Harley, avec tout le folklore qui va avec, plutôt dans le style rock’n’roll.
Dossiers