Restos de l’été: notre sélection en province de Namur, pour toutes les bourses
Dinant, Falmignoul, Bouvignes, nous vous proposons nos trois restaurants coups de cœur de la région à (re)découvrir cet été. Et ce, pour tous les budgets!
Publié le 13-07-2021 à 17h00
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CCnomie, avec juste ce qu’il faut d’audace - Budget: 75 euros
Nous voici à Hollain, à 10 km de Tournai. Sel et poivre est un restaurant dont la façade n’a l’air de rien, mais cache la très bonne table d’Alexis et Nathalie Flament. Le chef crée une belle cuisine française délicatement ajustée au goût du jour, à laquelle il apporte sa touche personnelle. Il fait son marché au plus près et travaille des produits locaux qu’il décline souvent en plusieurs préparations. Le menu s’inscrit au tableau noir. Du haddock avec un pickles de concombre, des bâtonnets de granny-smith, du chèvre frais et une tuile de pain. Des cuisses de grenouilles et des petits-gris sur une écume d’ail, avec un jus de persil et une duxelles de champignons. Une canette des Dombes avec une sauce soja.
Clin d’œil sympa aux moins de 12 ans: loin des coquillettes au jambon, les assiettes des grands leur sont servies en demi-portion pour la moitié du prix. On s’attable ici au calme, à l’attention, dans une salle chaleureuse dont un des murs est habillé de bois teinté en noir brûlé. Éclairage étudié et mobilier contemporain. Terrasse au coin de la place.
La bonne idée, pour 75€
Du foie gras, une langoustine avec un œuf crémeux, du lieu jaune sur un bouillon au lait de coco, le bœuf Aberdeen-Angus en deux services (le filet pur aux oignons et la viande du pot-au-feu effilochée dans une purée de pommes de terre au citron) et, pour finir, le dessert du pâtissier.
Le Confessional: là où la gourmandise n’est pas un péché - Budget: 50 euros


Philippe Gérard est le chef aimable et souriant du Confessionnal, en face de l’abbaye de Leffe. Il propose une cuisine traditionnelle mais tellement bien faite, des plats mijotés qui parfument la maison, des mets servis dans le poêlon ou la lèchefrite. Sur la carte: os à moelle, cervelle, langue au madère, ris de veau en pot-au-feu de légumes, rognons à la liégeoise, gratinée de poissons, tête de veau, lapin aux lardons et champignons, saumon à l’oseille, œuf en meurette… Soit tout ce qu’il faut pour qu’on succombe, avant de confesser sa gourmandise sans honte et sans vergogne. Et pour qu’on se promette de retomber au plus tôt dans ce qui n’est d’ailleurs plus un péché. Pour une cuisine de toujours, il fallait une ambiance d’autrefois sur des nappes vichy et autour d’une vénérable cuisinière crapaud, où s’expose parfois l’argenterie. Le décor assume sans complexe une allure de brocante: collections de soupières, carafes, moules à couques de Dinant… De brocante et même de sacristie avec tous ces saints statufiés perchés un peu partout, et ce prie-Dieu de confessionnal qui a dû en entendre dans une première vie. Un bistrot de terroir certes, mais qui a une âme.
La bonne idée, pour 50€
De l’anguille au vert, de la poularde au vin jaune et aux morilles comme dans le Jura, une glace vanille noyée dans une soupe du vieux garçon aux fruits rouges relevée d’un trait de mirabelle.
Les Mougneûs d’as: c’est d’antan et c’est charmant - Budget: 28 euros

Bouvignes n’est plus qu’un faubourg de Dinant, mais fut autrefois sa rivale acharnée dans l’industrie du cuivre. Ses habitants étaient moqués par leurs voisins qui les affublaient du sobriquet de mougneûx d’as, en français mangeurs d’ail. C’est ce nom qu’a choisi ce petit restaurant familial qui dresse sa terrasse sur les gros pavés de la place du Baillage. On est juste à côté de la Maison espagnole qui abrite le Musée du patrimoine médiéval mosan, et au pied de la ruine du château de Crèvecœur. Charles D’Haegeleer et sa compagne Camie Jacquemart sont aux commandes. Elle au service, tout sourire. Lui aux fourneaux, faisant chanter les vieilles casseroles et mitonnant les plats de toujours. Cela donne une cuisine comme à la maison, sans chichis mais efficace. Du bon, tout simplement. En salle, c’est d’antan et c’est charmant, comme sorti d’un tableau naïf: des collections de cuivres et de faïences façon brocante, des photos anciennes qui racontent la famille, des tableaux et des dessins qui célèbrent la vallée de la Meuse, un joli comptoir en bois, des pots et des bibelots, une minuscule cour fleurie. Une carte courte propose trois entrées (13€), trois plats (21€) et un dessert (7€). Jambonneau Sambre-et-Meuse, cassolette de poissons de rivière, escavèche de truites, frisée aux lardons, carbonnades à la Leffe, pot-au-feu d’escargots, lapin à la Gauloise brune, cuisse de canard au vin rouge…
La bonne idée, pour 28€
Souris d’agneau et sa ratatouille, tarte au sucre.