Quand lama fâché, lama cracher!
Le prévenu s’est rebellé contre des policiers avec des insultes, tentatives de coups ainsi que des crachats en plein début de la pandémie!
Publié le 10-06-2021 à 06h00
Le 2 avril 2020, le prévenu, au volant d’une dépanneuse, colle la voiture d’un couple de personnes qui le laisse finalement passer. Arrivé à la station Q8 de Dinant, le couple aperçoit le dépanneur et décide de lui faire comprendre que son comportement routier n’est pas des plus courtois. La dame essaie de prendre le véhicule en photos.
Le prévenu, furibond, la bouscule et la fait tomber. Le mari use d’un spray lacrymogène pour repousser l’agresseur qui, après l’intervention d’un témoin, regagne son domicile d’Anseremme.
Avisés, les policiers se rendent chez l’intéressé avec des renforts, sachant les antécédents de rébellion du prévenu. De fait, ce dernier ne se laisse pas faire et s’avance, poing fermé, sur l’un des quatre policiers pour le frapper. Ledit policier sort un spray au poivre. Ses trois collègues maîtrisent l’individu qui, menotté, ne s’en laisse toujours pas compter. Il insulte les verbalisants, tente de leur donner des coups de pied et de tête, de les mordre avant de leur cracher à la figure. Rappelons que l’on se trouve en plein début de la pandémie, à un moment où les angoisses sont les plus fortes!
L’intéressé n’était pas présent à l’audience pour s’en expliquer, contrairement à trois des quatre policiers qui se sont constitués parties civiles, deux d’entre eux ayant subi une incapacité de travail de plusieurs mois.
Pour le Procureur du roi, le comportement du prévenu démontre à foison son mépris envers autrui. Ses crachats en cette période particulière ne faisant que renforcer ce sentiment. De quoi justifier 18 mois de prison. Jugement le 8 septembre.