Le Wild Bikers a fait le plein de membres

À l'inverse du basket, foot, volley ou autre sport, le VTT a eu la chance de ne pas subir d'arrêt pur et dur. «Malgré le confinement, le club a continué à fonctionner, ajoute Francis Bastin. On travaille avec trois catégories d'âges. Il y a d'abord les enfants de 7 à 9 ans, ensuite ceux de 10 à 12 ans et enfin les jeunes de 13 à 18 ans. On a juste dû supprimer les entraînements pour la dernière catégorie durant une certaine période.»

La période de confinement n'a cependant pas été un long fleuve tranquille pour le club, qui a connu quelques difficultés. «Comme il fallait faire différentes bulles, il nous fallait plus de moniteurs pour encadrer ces sous-groupes, précise Francis Bastin. Or, les moniteurs en VTT, cela ne court pas la rue. Tout le monde ne peut pas s'improviser moniteur du jour au lendemain. Il faut suivre une formation donnée par la fédération. Parfois, on a donc dû demander à des parents d'accompagner le groupe, pour une question de sécurité. On essayait d'avoir un moniteur et un accompagnateur pour chaque bulle.»

Un souci avec la DNF

Le club a également rencontré un problème avec la DNF, le Département de la Nature et des Forêts. «L'incident s'est produit il y a trois ou quatre semaines, précise le fondateur du club. Un moniteur et son groupe venaient de Gendron et ont pris un chemin sur la droite de la Lesse. Ils ont été arrêtés par un agent, qui prétextait qu'on ne pouvait pas passer par là. On a reçu quelques jours plus tard le procès, où il était même mentionné que la bulle de dix n'était pas respectée. On risque une amende d'un montant qui peut aller de 500 à 5 000€… Je ne suis pas d'accord avec cela, j'ai même des photos qui prouvent qu'il y a des panneaux «Ravel» sur le sentier en question.»

«Apprendre aux jeunes la technique»

Malgré ces difficultés, les enfants sont toujours aussi heureux de revenir chaque semaine à l'entraînement, d'autant plus qu'à partir de ce mercredi, les bulles passent à 100 personnes à l'extérieur. «Les enfants ont entraînement tous les mercredis de 14 à 17h, explique Francis Bastin, qui a créé l'école des jeunes en 2006. On prend toujours le départ dans un rayon de 15 à 20 km de Dinant, pour éviter aux parents de trop longs déplacements. On essaie de varier les parcours chaque semaine, pour éviter que cela soit trop monotone. Mon but, c'est d'apprendre aux jeunes la technique. J'ai fait des compétitions il y a plusieurs années, et quand un jeune pleure parce qu'il est mal tombé, à cause d'un mauvais mouvement, on n'a tout perdu.»

Différentes techniques sont donc revues à chaque séance. «On leur apprend la descente, le bon réglage de son vélo, ajoute-t-il. On travaille leur équilibre, avec des passages sur les racines, mais également le freinage. À leur âge, ils apprennent très vite, et les parents sont les premiers à le remarquer. Dans les prochains jours, j'espère pouvoir emmener les groupes du côté du mur de Huy. Apparemment, il y a une belle descente VTT en parallèle du mur. Ce sera un bon exercice pour les jeunes, mais je dois encore aller faire du repérage.»

Toujours dans l'optique d'enseigner les différentes techniques du VTT, le club organise un stage durant la première semaine de juillet. «Il aura lieu du 5 au 9 juillet, précise Francis Bastin. Maintenant que les frontières sont ouvertes, on pourra organiser des randonnées à la frontière française, près de Maubeuge. Il y a de chouettes parcours à faire dans ce coin-là.»