Pas touche au grisbi!
Le dealer, se croyant victime d’un vol, a rossé le fuyard. Lequel a eu un tendon de l’avant-bras sectionné à la suite d’un coup de couteau.
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Publié le 19-05-2021 à 06h00
Le 17 mai 2015, Kévin rentre à son domicile d'Yvoir après une soirée passée à Natoye lorsqu'il entend du bruit. «J'ai aperçu la victime qui tentait de s'échapper par l'escalier extérieur». Croyant être confrontés à un voleur, lui et son cousin rattrapent le fuyard. «Nous voulions juste lui faire peur» explique Kévin. Sauf que les coups se suivent comme en atteste le visage tuméfié de la victime. À un moment, Kévin sort un couteau de cuisine avec lequel son opposant aura un tendon de l'avant-bras sectionné. «Libérée, la victime se verra remettre un essuie de cuisine pour s'en faire un garrot dans l'attente de rejoindre l'hôpital» précise le ministère public.
Avisée de cette agression, la police fait une descente chez Kévin et découvre plusieurs grammes de cannabis, une pilule d’ecstasy, une balance de précision ainsi que huit plants de cannabis et l’attirail nécessaire à leur culture. L’intéressé avoue un trafic de stupéfiants depuis la fin de l’année 2013. Les gains présumés s’élèveraient à 23 000€, selon la représentante du parquet de Namur, qui requiert deux peines à l’encontre de Kévin: deux ans de prison pour les coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité de plus de quatre mois. Et 12 mois de prison ainsi que la confiscation de l’actif illégal susmentionné pour le volet lié à la drogue. Et de poursuivre en réclamant 30 mois de prison pour à l’encontre du cousin, absent à l’audience, pour l’agression.
«Sans en minimiser la gravité, ces faits n'en demeurent pas moins anciens» plaide Me Lecomte, conseil de Kévin, pour qui les deux volets n'en forment qu'un, les faits de violence étant selon elle consécutifs au trafic. Et de solliciter, vu les six années écoulées, la suspension simple, voire probatoire, du prononcé. Jugement le 22 juin.