Commerçants au fond de la tranchée
La situation des commerçants dans une ville en travaux est pénible. Ils en appellent à l’aide de la Ville, souvent impuissante.
Publié le 26-11-2012 à 07h00
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Une réunion s’est tenue il y a quelques jours à l’hôtel de ville de Dinant, elle avait pour but de mettre ensemble tous ceux qui, de près ou de loin, sont concernés par les conséquences des travaux importants que connaît la cité mosane et qu’elle va encore connaître pendant de longs mois.
Autour de la table, aux côtés des autorités communales, se sont retrouvés des responsables des deux associations de commerçants, du S.I., de la Maison du tourisme, de l'ADL et du CCRD. «Les commerçants ne sont plus au bord du gouffre, ils sont dedans», nous déclarait M.Barouni, l'un des deux responsables des associations de commerçants, pas très satisfait des résultats obtenus au cours de cette réunion. Mme Perot, la présidente de la Guilde, était plus positive. Son message: il y a une réelle volonté de prendre les choses à bras-le-corps mais il n'y a pas de solution miracle. Devant les interrogations des commerçants qui voient devant leur établissement, des tranchées s'ouvrir et se fermer, le bourgmestre, M.Fournaux ne pouvait que souligner une certaine impuissance.
Le mayeur estime que les commerçants devraient aussi coopérer en organisant les livraisons chez eux, en dehors des heures de pointe.
Fuite des clientsvers les zonings
«Ce que nous avons dit lors de cette réunion, c'est ce que nous avions dit aux partis avant les élections communales, enchaîne M.Barouni. On sait que ce n'est pas la faute de la Ville mais on souhaiterait qu'elle intervienne quand il le faut». Un commerçant de la rue Sax nous déclarait se demander s'il y a un responsable de la coordination des travaux à la Ville. «Je n'ai jamais vu un technicien de la commune sur ces travaux».
«Le manque de parking en ces temps de travaux, au moment où du bout de la rue Grande à la collégiale et rue Sax, il n'y a plus moyen de se parquer, voilà le gros problème, voilà ce qui incite les clients à fréquenter les zonings et à ne plus venir en ville», dit encore M.Barouni.
Il exige de la Ville qu’on augmente le temps de parking gratuit en le faisant passer d’une demi-heure à une heure.
Impossible, répond-on à la Ville, où on fait état du contrat avec la firme chargée de la surveillance du parking payant. Le contrat va se terminer, on pourra le revoir, répond Mme Perot, la présidente de la Guilde.
Quant au parking Patenier, on ne peut pas dire qu’il affiche complet. Il faudrait le signaler autrement qu’il ne l’est actuellement. Par un panneau lumineux qui attire l’attention, par exemple, placé aux entrées de ville, comme c’est le cas au Grognon, à Namur.
«Ah, si on avait travaillé autrement et réalisé un parking de dissuasion avant les grands travaux», soupire M.Barouni.
«Nous allons retravailler en faveur d'une plus grande fluidité de la circulation», avance Mme Perot.
Elle ajoute que l’UCM, de son côté, cherche des solutions et peut proposer des aides aux commerçants.