Empoignade sur la route à Dinant
La balade moto du Télévie, en 2010 à Dinant, avait été l’occasion d’une rixe en bord de route, dans des circonstances encore floues.
Publié le 16-11-2012 à 07h00
Cela devait être une balade bucolique dans la vallée de la Meuse, dans un esprit de partage et d’ouverture. Pour le Télévie, une cinquantaine de motards avait pris part à une promenade au départ de Dinant, le 18avril 2010.
Mais à la sortie de la ville, l'ambiance conviviale a dégénéré. « Nous étions en train de dépasser une voiture qui s'est mise soudainement à partir de gauche à droite sur sa bande, de façon dangereuse», clament les motocyclistes devant le tribunal correctionnel de Dinant, hier matin. Ils sont trois, prévenus de coups et de destructions de l'automobile en question.
Le chauffeur s'arrête, les motos aussi. Et des empoignades suivent. «Il n'y a pas eu de coup, mais il a été empoigné par plusieurs motards», témoigne l'un des prévenus.
Le pare-brise de la voiture a été cassé, de même que le rétroviseur. «Le rétro, c'est moi, mais sans le vouloir. J'ai heurté la voiture alors qu'elle redémarrait…»
L'automobiliste, en effet, a redémarré et renversé un deux-roues. «J'ai vu un motard faire signe à ses amis de revenir, juste après que je me sois arrêté. Dans mon rétroviseur, il y avait tous les autres qui s'ajoutaient. J'ai pris peur et j'ai voulu redémarrer. C'est alors que j'ai heurté l'un des prévenus. Mais je me suis arrêté juste après…», dira la partie civile.
Des circonstances peu claires, finalement. L'un des prévenus regrettera d'ailleurs l'absence au dossier du témoignage de deux cyclistes témoins des faits dont la police avait pourtant relevé l'identité, ainsi que des images de trois caméras de surveillance d'une pompe à essence toute proche. Le substitut Piret l'avoue: «Il est difficile d'établir la vérité ici. Et il est difficile de dégager la responsabilité de ces trois prévenus au regard du nombre de motards présents au moment des faits. Je ne solliciterai donc pas de peine au niveau pénal, bien qu'il faille en prononcer une sur le plan civil, pour le remboursement des frais à la voiture…»
Tous les prévenus, qui n’ont aucun antécédent judiciaire, ont donc demandé leur acquittement sur le plan pénal. L’un deux accepte de rembourser le rétro, mais pas le reste…
Ils seront fixés sur leur sort ce 13décembre.