Expo Pierre Thévenet : à ne pas rater
L’exposition d’été du centre culturel régional de Dinant se prolonge exceptionnellement jusqu’à fin septembre. Car elle est exceptionnelle.
Publié le 24-08-2012 à 07h00
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La dernière rétrospective dinantaise consacrée à l’œuvre de Pierre Thévenet date de l’année de son décès, en 1937. Cela se passait à l’ancien hôtel de ville d’Anseremme, un choix logique, puisque le peintre entretenait des liens d’amitié avec les patrons du «Repos des artistes», un établissement qu’avaient fréquenté précédemment de grands noms, comme Rops.
Pierre Thévenet a passé bien des étés en bord de Meuse, faisant de la vallée l'un de ses sujets de prédilection. On le classe dans la catégorie des postimpressionnistes, il est bien coté. Confirmation par Michel Mineur, le commissaire de l'exposition visible au centre culturel régional: «Ses œuvres ont bien vieilli, car elles sont très claires. Elles profitent un peu du succès des impressionnistes et des postimpressionnistes».
Pour souffler ses 40 bougies, le CCRD a décidé de mettre sur pied la seconde rétrospective Thévenet en 75 ans. En puisant essentiellement dans des collections privées, et en privilégiant les représentations de la Haute-Meuse. L’occasion de découvrir le regard d’un amoureux du fleuve, tel qu’il le voyait dans les années vingt ou trente. Thévenet s’installait régulièrement à proximité du pont Saint-Jean, à Anseremme, où une stèle à son effigie rappelle les liens de l’artiste avec la cité mosane.
Puisque l’expo est exceptionnelle (66 œuvres prêtées par une quinzaine de particuliers, quelques autres venant de l’hôtel de ville de Dinant), elle sera également exceptionnellement longue. D’habitude, l’exposition d’été du centre culturel se termine à la rentrée, mais cette fois, elle sera visible jusqu’à la fin du mois de septembre, un mois durant lequel, en outre, des visites commentées sont programmées (lire ci-contre).
Autre originalité, sous une dizaine de tableaux, on trouve des photos actuelles représentant exactement le même paysage mosan, avec ses transformations… parfois majeures, comme l’apparition d’un viaduc.
Rendez-vous aux amateurs de peinture, mais aussi aux amoureux de la Meuse, comme l’était Thévenet. Il ne voyait même qu’elle. Sur ses tableaux, pas un être humain, aucune trace d’activité humaine. La nature, à l’état brut. Une nature idéalisée. La vallée, comme on la rêve.
E.W.