Ciney : un nouveau dépôt Cocoricoop à Chapois
Le Gardian et Cocoricoop se sont alliés pour ouvrir un nouveau point-relais de la coopérative. La première distribution avait lieu vendredi.
Publié le 05-02-2023 à 21h34 - Mis à jour le 05-02-2023 à 21h35
:focal(545x417.5:555x407.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/3CHTQ3Q5VZAVFBDCJQNRETZYIA.jpg)
Cocoricoop, coopérative alimentaire à visée sociale et locale, redresse la barre après une période compliquée financièrement. Des solutions permettent de garder espoir et de croire en l’avenir. Vendredi dernier, un nouveau point-relais a été lancé à Chapois (Ciney), au service résidentiel pour personnes porteuses de handicap le Gardian, en partenariat avec les résidents. Dans un futur proche, devrait suivre une antenne dans le village de Faulx-Les Tombes (Gesves). Ces deux nouveaux point relais font partie intégrante de la stratégie de Cocoricoop pour toucher un nouveau public, plus large, en plein cœur des sept communes que couvre la coopérative cinacienne.
"L’initiative est venue du Guardian et leur besoin a rejoint le nôtre", explique Robin Guns, directeur de Cocoricoop. Déjà sensible à la thématique du bien manger à échelle locale, le Gardian a développé le projet "De la graine à l’assiette" au sein duquel l’institution crée ses propres graines, qui deviennent de beaux légumes pour la cantine. Cela permet aux résidents de se comprendre d’où vient leur nourriture. Christophe, jardinier dans l’âme, dispose d’ailleurs de sa propre parcelle et vend ses légumes en interne…
"On veut aussi travailler avec les producteurs locaux, essayer de créer une relation win-win et d’ouvrir l’institution aux personnes extérieures", note Véronique Clemens, en charge du projet au Gardian. "Plus tard, quand on aura agrandi notre parcelle, on voudrait inviter les gens à venir donner un coup de main dans le jardin, ou encore produire plus pour fournir Cocoricoop."
Lire, compter, rencontrer
"Tome de Barcenal, caisse numéro huit. Yaourt poire-banane, quatre fois, numéro 7", lit à haute voix Vanessa, résidente, tandis que ses camarades exécutent la commande. C’est elle qui se charge des produits frais lors de cette première jounée, la quinzaine de ses homologues y passeront aussi. "C’est un bon apprentissage pour eux, ils devront lire, reconnaître les producteurs, voir la qualité des produits, parler avec les clients, créer du lien. Cela va leur permettre de bouger un peu plus et de ne pas rester dans leur confort", s’enthousiasme Véronique Clemens.
Cette collaboration n’est pas si surprenante. Depuis ses débuts, Cocoricoop défend l’inclusion sociale pour toutes les personnes s’impliquant dans la coopérative. Les bras grands sont donc ouverts aux personnes porteuses de handicap. Pour s’imprégner au mieux, les jeunes – qui ne sont plus tout jeunes, mais c’est ainsi qu’on les nomme – du Gardian se sont rendus au centre logistique, plus tôt dans la semaine.
"Quand c’est fait, on met les produits sans trop tarder au frigo", indique Robin, venu expliquer la procédure à suivre vendredi dernier.
Une fois les paniers garnis, les résidents ont accueilli les clients, entre 16h30 et 19h30. "Moi j’aime bien faire plaisir aux clients", commente Pol, l’un des résidents. Pour cette première distribution, ils étaient douze à avoir passé commande en ligne. Un bon début, estiment Robin Guns et Véronique Clemens.