Resto: Concept gourmand à Ciney, une cuisine inspirée
L’enseigne dit vrai: du goût dans l’assiette autant que de beurre dans la purée. Pied de cochon et onglet à l’échalote, mais aussi du thon comme au Japon et une langoustine sur le ris de veau.
Publié le 15-06-2021 à 09h00
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LE LIEU
À Ciney, capitale du Condroz. Sur la place Monseu, cœur de la ville, au pied de la collégiale et en face de l’élégant kiosque.
LE CHEF

Le Cinacien Regis Alexandre a fait ses classes chez Alain Gilain à Liroux et chez Charles Jeandrain au Biétrumé Picar de Namur.
Il a ouvert sa propre affaire en 2000: L’Alexandrin, très marqué gastronomiquement. Un changement de nom et de formule était intervenu en 2005, pour une cuisine plus bistronomique au Comptoir du goût. En quittant la rue du Commerce pour la place Monseu, l’enseigne s’est encore modifiée tout en gardant les mêmes initiales.
AU MENU
La cuisine respecte la promesse de l’enseigne, aussi bien dans les traditions françaises et belges que dans ses inspirations italiennes ou asiatiques. Avec les croquettes de pied de cochon: une bonne moutarde Bister. Pour les croquettes de homard: un cappuccino de crustacés. Le risotto est garni de gambas et agrumes. Des terre-mer associent le ris de veau et la langoustine, le tartare de bœuf et l’huître. Le thon mariné est snacké en tataki pour qu’il reste mi-cuit et est relevé à la citronnelle, au gingembre et à la coriandre. Le saumon est laqué au miel, avec un wok de nouilles. La belle sole meunière de 500 g qui, dans sa poêle, a été généreusement arrosée au beurre de ferme, est accompagnée de quelques asperges.
Du beurre, on en retrouve aussi dans la purée à l’ancienne; où le chef ne lésine pas puisqu’il en prend une demi-livre par kilo de pommes de terre. L’onglet, croûté au poivre mignonnette, est présenté avec sa classique sauce à l’échalote. Au dessert: un baba au limoncello plutôt qu’au rhum, avec une crème à la bergamote et un sorbet à l’orange. Ou une tartelette au citron et basilic, avec des fraises à la violette. On compose son menu en choisissant dans la carte: trois ou quatre services, pour 42 ou 52€. Des suggestions complètent l’offre.
À BOIRE
La carte des vins ne sort pas d’Europe, à partir de 25€ et jusqu’à quelques bordeaux et un beau cornas autour de 85€. Parmi les digestifs, on trouve les produits de la distillerie Gervin, à Baugnies, dont un gin orange, citron, gingembre et coriandre, et une liqueur de chicons que le chef verse aussi bien dans un sabayon que dans une sauce pour le poisson.
DANS LE DÉCOR
Mobilier contemporain et ambiance claire et nette dans des murs habillés de blanc, gris, ocre et doré. Cuisine ouverte et terrasse sur la place.