La société Chimsco rachète le site Thiran

Depuis la reprise de la société par son papa en 2002, le groupe a bien grandi. «On a eu des belles progressions. On a investi et on a agrandi l'atelier», précise Xavier Michaux.

L'entreprise, à l'étroit depuis un certain temps, envisageait d'ailleurs de racheter le bâtiment voisin. Avant d'avoir l'opportunité d'acquérir le bâtiment de chez Thiran. «Cette société de référence, il faut le souligner, a été rachetée voilà deux ans par CFE, un gros groupe de la construction. Vu qu'ils étaient déjà installés sur d'autres sites, on a appris qu'ils allaient revendre le bâtiment sur le zoning. Lorsqu'on nous a proposé ça, on a sauté sur l'occasion.»

Le site est immense, avec 2,6 hectares de terrain. « Tout est full aménagé. On va doubler nos espaces de bureaux.» Le seul hic: les 1 000 m2 d'atelier. «À ce niveau-là, ça coince un peu. Car on en a 3000 actuellement. Mais il y a moyen d'agrandir par l'arrière. Nous sommes en train de regarder pour les plans et pour introduire une demande de permis.»

L'investissement global est colossal: plus de 4 millions d'euros. «Nous allons aussi acquérir de nouvelles machines. On va innover. L'idée est d'améliorer encore la préfabrication en atelier. Nous allons aussi ouvrir un grand showroom.»

Pour le groupe, ce rachat marque un tournant. «Nous avons un département châssis à Ciney. Et nous avons des ateliers éparpillés. Désormais, nous allons rassembler tout le monde sur le même site.»

Quant aux anciens bâtiments de la société, ils vont être mis en vente.

Le directeur envisage de déménager les bureaux d'ici deux mois, le département des châssis dans le courant de l'année et l'atelier de production, une fois que la construction de l'annexe sera terminée. «En 2022, le groupe fêtera ses 20 ans. On espère que tout le monde sera rassemblé d'ici là.»

Création d’emplois

La société Chimsco n'a pas été épargnée par la crise. «Le compromis a été signé en décembre. On était loin d'imaginer ce qui allait se passer. D'autant que nous avons aussi ouvert en janvier une nouvelle production sur le site historique à Gedinne. Heureusement, nous avons un bon carnet de commandes et nous sommes en constante évolution.»

À l'arrêt durant quinze jours, l'activité a redémarré à 75%. «Nous allons subir une perte importante à cause du virus, reconnaît Xavier Michaux qui emploie actuellement une cinquantaine de personnes. Le virus a ralenti l'activité, mais on va redémarrer plein pot. Avec le déménagement, il va falloir jongler.» Il ajoute: «Dans chaque crise, il y a des opportunités.»

Avec ce nouveau projet, qu’il dédie à sa maman partie début janvier, il a l’ambition d’engager 10 à 15% de personnel en plus dès l’année prochaine.