L’inauguration du parc éolien de Pessoux capote
Des manifestants sortis du bois de Pesesse ont empêché l’inauguration du parc éolien de Pessoux. À leur tête, des propriétaires terriens.
Publié le 21-10-2013 à 06h00
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La manifestation d’opposition avait été bien gardée secrète. Elle a fait avorter le projet d’inauguration du parc éolien de Pessoux que la société Eneco voulait réaliser, samedi matin, sur le site, à Pesesse-Pessoux.
Les patrons d'Eneco en avaient eu… vent, quand même. Ils s'attendaient à quelque chose mais ne savaient pas bien quelle manifestation allait se dérouler sur le site. Raison pour laquelle un service d'ordre privé était en place, dès le début de la matinée. Un service d'ordre rapidement submergé, disons-le. Au point qu'il a fallu faire appel à tout ce que la police locale de Condroz-Famenne avait de libre, sur le coup de 10h30. À ce moment-là, on a vu affluer au pied des éoliennes quelques dizaines d'opposants brandissant pas mal de calicots ou panonceaux avec des slogans dignes d'une manifestation tout à fait bien préparée. Tous ces manifestants qui n'avaient rien de métallos mais consistaient surtout en gros propriétaires terriens et châtelains de la région, notamment. Prince, barons et comtes, tous sous la bannière de Vent de raison s'étaient joints au peuple avec un but bien précis: réserver un accueil très chaud au ministre Henry. Et lui faire comprendre que faire main basse sur les terres du Condroz pour établir de nouveaux parcs éoliens, c'est fini. Ras-le-bol disait un calicot.
Mais voilà, le ministre Henry n’était pas au nombre des personnalités. N’étaient prévus que les ministres Nollet et Schyns. Nollet, on comprend. Mais que venait faire la ministre de l’Enseignement dans cette galère? Pas recevoir un cours de manifestation parfaite, quand même. Non, il semble qu’elle venait pour parcourir la balade pédagogique aménagée sur le site par Eneco. Mal conseillée, la ministre. Ou Écolo a-t-il voulu mener au feu une collègue d’une autre couleur? MmeSchyns a bien manqué d’être prise en otage par les manifestants. Elle n’a dû son salut qu’au bourgmestre de Hamois, Luc Jadot.