Les états d’âme du coq de la collégiale
Qui aurait cru quedu haut de son clocher, un coq pouvait penseret écrire? Et qu’une fois tombé, il se lamenterait sur son sort?
Publié le 07-02-2013 à 07h00
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Une semaine avant les élections communales à Ciney, un livre paraissait sous le titre: «Lettres à mon clocher ». Un recueil d'une trentaine de textes répartis en quatre parties. Ecrit entre 2011 et2012, il livre un ensemble de réflexions mises dans la tête du coq de la Collégiale, chassé de son piédestal par la tornade du 14juillet 2010, Cet opuscule est l'œuvre d'un électricien de profession, Philippe Denis, originaire de Sovet mais vivant aujourd'hui à Andenne à la suite de déboires professionnels et matrimoniaux.
L'ouvrage a connu un beau succès, le tirage a vite été épuisé. Beaucoup attendent le second tome, qui s'intitulera : » 2029, tout est réglé ».
Ce qui frappe dans la prose de l’électricien, c’est son style surréaliste, déjanté.
Dans la forme, le style est déjanté. Ainsi, la couverture qui introduit le livre est placée en fin de livre et vice-versa. Avec en prime, un coq de clocher et le clocher dans son arrière-train… «Oui, parfois ses paroles peuvent être cinglantes, autant que ses opinions mais j'ai découvert qu'un dur pouvait aussi demander pardon, écrire des histoires pleines de poésie et atteindre le cœur des gens », écrit en préface une dame qui signe: «Française d'origine, Belge de cœur. »
Pour des œuvres
Le coq est le fil rouge de cet opuscule d’une trentaine de pages. Il tient le crachoir. Philosophe, il observe, se souvient, prévoit même à la manière d’un mage. C’est l’occasion d’une fable politique.
Le coq ( au chômage), c’est Charles-Cornet, le chef de tribu, M.Lidecamps. Et puis il y a dame Christine, Monsieur Anguille, M.Swifer…
À l'adresse de chacun, le coq sort ses griffes, formule une suggestion ou une réclamation… «Tous les faits sont vrais, les personnages ont des noms d'emprunt », confie l'auteur. On s'en serait douté. Les bénéfices du premier tome sont allés à une œuvre : Dunes et Bruyères, ceux du second tome, parution mi-mars, sont promis au Gathy, une maison d'accueil de jour des personnes handicapées, établie à Pessoux.
Les souscriptions sont ouvertes et elles marchent bien. Le premier volume, s’il n’est pas toujours écrit dans un français académique, a quand même bien fait rire ceux qui l’ont acheté. Que réserve le second? Suspense.
Pour l’heure, l’auteur se contente de lancer un avis de recherche: le coq est de taille moyenne, plumes grises et ne portait pas de pièce d’identité le jour de sa disparition, son état psychologique (après plus de deux ans de cave) demande des soins adaptés et urgents…
À commander par Facebook en tapant « Lettres à mon clocher » dans le moteur de recherche.