Beauraing: à la ferme de Way, la famille Rabeux cultive aussi le dialogue
En plus du travail, une famille d’agriculteurs s’est lancée dans le contact avec le public qui veut en savoir plus sur la réalité de terrain.
Publié le 04-05-2023 à 16h27 - Mis à jour le 04-05-2023 à 16h28
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Dans la famille Rabeux, le travail de la terre n’a aucun secret. Depuis trois générations, la famille est active dans une exploitation agricole sur les hauteurs de Beauraing: la ferme de Way. Au début de la lignée, on trouve Raymond. Après son fils Philippe, c’est son petit-fils Mathieu qui poursuit le travail.
L’agriculture, ce n’est évidemment pas uniquement être derrière le volant de son tracteur. Les choses sont plus complexes que ça. Une ferme est une véritable entreprise, il faut la gérer comme telle. Pour cela, il faut des compétences. La personne qui se lance dans l’aventure doit être bien armée pour relever tous les défis.
Chez les Rabeux, au fil du temps, on a mis en place différents éléments pour suivre l’évolution. Le cheptel, des Blancs Bleus, a été augmenté, les activités principales ont été complétées avec l’arrivée de poulets, l’introduction de mouton, la création d’un verger, l’instauration d’un circuit fermé mais aussi la fourniture de colis de viande…
Une ouverture
Parmi les tâches essentielles, le fermier et son épouse ont également pris conscience de l’importance de la communication. Désormais, ils jouent la carte de la ferme ouverte. Ils accueillent les personnes qui se posent des questions sur l’agriculture et l’élevage. La visite de leur exploitation est proposée aux personnes de passage dans la région, comme les touristes, qui veulent avoir l’occasion de découvrir le monde agricole.
Les Rabeux ont également ouvert leurs installations lors de la journée de l’eau pour expliquer comment agriculture et respect de la nature cohabitaient. Il faut savoir que la ferme se trouve dans un lieu sensible, à proximité de sources d’eau. Il faut donc adapter sa manière de travailler pour respecter l’environnement. Plus récemment, des responsables politiques, emmenés par le ministre David Clarinval, étaient sur place afin de faire le plein d’informations. Le sujet de l’agriculture est plutôt sensible. Dans la région beaurinoise, on parle de la disparition de près d’un tiers des exploitations. Même si les exploitations restantes s’agrandissent, le chiffre des disparitions est interpellant.
Du côté des agriculteurs, on ne prétend pas faire parole d’évangile. Ils parlent avec le cœur d’un métier qu’ils aiment et en pleine mutation.