En mai, les premières fraises de Beauraing
En mai prochain, les clients pourront se procurer les premières fraises de la région chez Cyril Baudoin et Marie-Charlotte Bocart, à Gozin.
Publié le 28-02-2022 à 19h41
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/XIBSJJYFOFAULMO6CTIHLVBVJQ.jpg)
Le couple beaurinois Cyril Baudoin et Marie-Charlotte Bocart a décidé l’année passée de se lancer dans l’aventure fraisière à Gozin, au sein de la ferme des parents de Cyril.
Dans la commune, ils seront les premiers à proposer des fraises 100% locales, d’ici le mois de mai. Ils ont planté 4800 plants de variétés Flair et Joly, la première étant la plus hâtive, la seconde la plus tardive.
" Ce sont deux fraises assez similaires, elles ont beaucoup de goût, de sucre. La terre a une bonne composition pour pouvoir s'implanter là: argileuse avec pas trop de cailloux et assez bien de terre", décrit le jeune homme. "On joue sur deux variétés pour avoir des fraises sur une plus longue période. On espère de mai à mi-juin", complète sa compagne.
Planteurs cueilleurs
En termes de rendements, ils espèrent atteindre entre 700 et 900 grammes de fraises par plant. "On va tout cueillir nous-même et on va avoir un point de vente devant la ferme. Tout ce qu'on cueille le matin, on le vendra le jour même pour être le plus frais possible", poursuit Cyril. La cueillette se fera à la main, et par leurs soins. Pour cette première expérience, ils n'ont pas encore prévu d'engager de main-d'œuvre complémentaire.
Cyril et Marie-Charlotte travaillent tous deux à l'extérieur de la ferme, raison pour laquelle une culture ne demandant pas un investissement humain trop lourd leur convenait parfaitement. " C'est une culture idéale parce que ça ne demande des soins que la moitié de l'année", appuie Marie-Charlotte.
Les fraisiers, obtenus via le Groupement des fraisiers wallons (GFW) à Gemboux, ont été plantés en août dernier. À l'automne, les feuilles fanées ont scrupuleusement été retirées à la main. Le gel s'est installé et, en janvier, les tunnels ont été montés. " Ces tunnels, il ne faut pas les placer trop vite. Maintenant, on attend le soleil pour que les fraisiers bourgeonnent", note Cyril.
Inspiration à Graux
Puisque la ferme familiale est avant tout une exploitation d'élevage de vaches blanc-bleu et de poulets, l'apprentissage du travail de la fraise s'est réalisé en immersion chez un autre producteur de la région. " Nous connaissons bien les fraises de Graux, à Mettet, d'où je proviens. L'an passé on a travaillé avec eux et suivi chaque étape du processus. On a aussi remarqué une belle tendance vers le local. C'est ce qui nous a motivés à continuer", note la jeune femme.
Depuis qu'elle a conçu la page Facebook Les fraises de Beauraing, mille abonnés les ont rejoints en une semaine à peine. "Ça ne peut qu'être de bon augure!", dit-elle.
Bien qu’il soit encore trop tôt pour confirmer ce développement, le couple espère proposer ses produits dans certains magasins de Beauraing.