À la rentrée, on va jongler entre les salles
Depuis la tornade du 19 juin dernier, l’INDSC est sans hall de sport. Des pistes de solutions se dégagent pour la rentrée, notamment à Givet (France).
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Publié le 18-08-2021 à 06h00
Le soir de la tornade, en moins de 2 minutes, le hall de sport de l’institut Notre-Dame du Sacré-Cœur, à Beauraing, a littéralement explosé. Une scène de désolation pour les responsables de l’établissement scolaire qui ont dû accuser le coup. Aujourd’hui, tout se met en place pour sécuriser le site, effectuer les réparations urgentes et permettre aux élèves, dès la rentrée, de suivre le cours d’éducation physique. Des solutions se dégagent, surtout pour l’option sport (8 h par semaine, pour les élèves de 3, 4, 5 et 6) qui est la priorité.
La Ville de Givet notamment va mettre gratuitement à disposition des plages horaires dans trois de ses salles de sport, en guise de soutien franco-belge. L’école va aussi récupérer (en payant cette fois une location) les quelques heures disponibles à la piscine Rivea (vu l’indisponibilité de la piscine de Beauraing depuis l’effondrement du plafond).
«On a pris tout ce qu'il restait », explique Amélie Lambert, professeure d'éducation physique et coordinatrice de la recherche des salles pour l'école beaurinoise. Sa chance: ses affinités avec le club de gym de Givet, où elle a gardé des contacts. Ce qui lui a permis d'être rapidement introduite à la mairie pour étudier des pistes de solutions. « La difficulté, c'est de trouver des plages horaires similaires entre le hall de sport de Givet et la piscine Rivea, qui se trouve à environ 1 km. L'idée, c'est d'éviter de trop nombreux déplacements et de goupiller les heures.» Car l'école va aussi devoir assumer le transfert des élèves en bus vers la ville frontalière.
Quelques heures vont aussi être grappillées au complexe sportif communal de Beauraing, moyennant location. Là, la cafétéria va aussi être mise à disposition et transformée temporairement en salle de gym. Principalement pour les sports collectifs (danse, etc.). Des locations à Wellin sont aussi en discussion.
En tout, entre 35 et 40 heures d'éducation physique devront être données hors des murs de l'école. «On travaille étroitement avec les horairistes pour qui c'est un casse-tête, confie Amélie Lambert. L'idée, c'est de faire des blocs de 2, voire 3 heures pour essayer d'enchaîner la piscine avec le cours de gym. Car il faut prendre en compte les trajets, le passage au vestiaire, etc.»
Les tapis, les filets, le nouveau mur d’escalade, tout a été détruit
Avant la tornade, entre 5 et 7 classes avaient cours de gym en même temps à chaque heure, vu les différents espaces alors disponibles. «Aujourd'hui, il nous reste une salle, qui se situe au-dessus du nouveau réfectoire», précise Amélie Lambert. Même la petite salle dans «le grenier» où les élèves s'essayaient à la poutre et autres engins a été impactée par la tornade. Le toit de la pièce mansardée a été endommagé. L'eau s'est infiltrée. Elle est inutilisable. Certaines classes de l'école seront aussi probablement exploitées pour pallier le manque d'espace.
Lors de cette catastrophe naturelle, outre le hall, tout le matériel sportif ou presque a été démoli. «On a perdu tous les gros mousses, les tapis de saut en hauteur, le mur d'escalade qui venait tout juste d'être terminé un mois plus tôt et dont la reconstruction est annoncée à 90 000€, les bancs, la radio, les raquettes, les filets de volley, de badminton, nos 40 tapis de gym, etc.» Seul le tout petit matériel, conservé dans un local à part, a été préservé, ainsi que les nouvelles tables de ping-pong extérieures en béton qui n'ont pas bougé. «Tout s'annonce compliqué, mais on va avancer au fur et à mesure. Ce qui est motivant, c'est qu'on est une équipe positive, dynamique, jamais en manque de créativité. On va retomber sur nos pattes. Ce sera un peu compliqué pendant deux ou trois ans, mais ça va aller!»
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