Machine à bois: l’in vestissement de taille de l’Atelier
L’imposante machine fraîchement installée à l’arrière de l’Atelier protégé de Beauraing est prometteuse. Elle automatise le travail. L’investissement se chiffre à plus de 650 000€.
Publié le 02-03-2021 à 06h00
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L’entreprise de travail adapté (ETA) de Beauraing a plusieurs cordes à son arc. Pour offrir du travail, elle s’est lancée depuis de nombreuses années dans la transformation du bois.
Cette activité n’est pas neuve. Le bois était travaillé et réduit afin de permettre un allumage plus aisé de feux. Cette ligne de production était vieillissante.
Jusqu’il y a peu, deux processus de transformation étaient en place pour fournir du bois de chauffage et du bois d’allumage. Aujourd’hui, le tout est rassemblé autour d’une seule machine, dans un seul hall.
Avant de se lancer dans un investissement d'une telle importance (on parle de 650 000€ HTVA), une équipe de l'Atelier protégé s'est rendue en Alsace afin de voir concrètement comment les choses se passaient. « On n'achète pas une machine de ce type sans avoir étudié de près la question. La modernisation de la section bois était une nécessité», indique Christophe Days, responsable de la section de production du bois.
Désormais sur le site, le travail de la machine est assez impressionnant. D’un côté on l’alimente avec des grumes, de l’autre en ressortent tantôt des bûches tantôt des bois d’allumage. La machine est de type costaud: elle peut avaler des bois dont la mesure oscille entre 4 et 6 mètres de longueur et entre 20 et 80 cm de diamètre. Après avoir été découpés à la bonne dimension, les bois sont engagés dans la machine et sont sciés via une tronçonneuse ou une scie circulaire. D’une longueur de 30 ou 50 cm, les bois sont éclatés et acheminés par des tapis roulants dans des bacs récolteurs. Le tout se fait en un temps record.
Pour répondre à la demande du marché, la nouvelle machine travaille de façon alternative: une partie de la journée est consacrée à la production de bûches, l’autre à la production des bois d’allumage (proportion 60/40). Pour offrir des produits de qualité, l’Atelier protégé travaille avec des résineux pour le bois d’allumage et des feuillus pour les bûches.
Le processus du travail du bois est automatisé grâce à l’engin élaboré par l’entreprise wallonne Dehard. Un opérateur supervise le travail à l’aide d’écrans et intervient en cas de besoin.
Depuis le mois de janvier, la machine est en rodage. Les derniers tests permettent de réaliser les derniers ajustements. D’ici le mois de mars, la situation devrait être optimale. La machine devrait alors transformer une bonne vingtaine de stères par heure pour les bûches et 6 stères à l’heure pour le bois d’allumage.
L’activité du bois génère du travail au sein de l’ETA beaurinoise. Outre le responsable de la section, trois moniteurs travaillent en alternance sur la machine à bois. À côté de cela, 30 ouvriers (encadrés par les moniteurs) gèrent le conditionnement (mise en sacs et en palettes, etc.). Ajoutons que la production est continue: il n’y a pas d’arrêt durant l’année. Durant les mois d’été, du stock s’accumule dans les hangars et sert à supporter les demandes durant la période plus froide.