1914 : le massacre et le sang à Felenne
Durant la guerre 14-18, Beauraing a connu son lot de malheurs. Dans leur dernière revue, les historiens évoquent un épisode noir.
Publié le 06-09-2014 à 06h00
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Le n°48 de la revue Beauraing et sa région, archéologie, histoire et folklore rassemble les recherches de plusieurs historiens. Centenaire oblige, un article de Jacques Pley relate les terribles événements survenus dans la région lors de l'invasion allemande d'août 1914. Le titre en est évocateur: «C'est la guerre! Le massacre et le sang…»
Tout démarre le 23 août 1914, à Felenne, un village frontalier. Ici aussi, sous prétexte de la présence d’un franc-tireur, tout un quartier a été incendié. Pour échapper à la mort, les habitants se sont cachés durant dix jours dans les forêts environnantes. Plusieurs villageois ont perdu la vie durant ces jours funestes. Un témoignage inédit et original. Il est mis en parallèle avec le récit fait à l’époque par le curé du village.
Même si certaines questions demeurent, on peut mieux comprendre les malheurs qu’ont endurés les habitants de ce village frontalier. Comme d’autres endroits traversés par les envahisseurs, Felenne a aussi souffert.
Le nouvel ouvrage historique revient également sur le 150e anniversaire de l’église décanale de Beauraing, sur le départ des derniers Frères des Écoles chrétiennes de Beauraing vers le Mont de la Salle, à Ciney, et sur l’histoire du moulin à huile de Baronville, au début du XIXe siècle.
Carrières et fours
Un condensé des recherches d’Yvon Barbazon sur les fours à chaux et carrières de Pondrôme évoque toute une tranche de vie du village entre le milieu du XIXe siècle et la moitié du XXe siècle. Il n’y a pas que Beauraing qui a connu cette activité liée à une ressource naturelle. Au lieu-dit Malakoff, de longs bancs de pierre calcaire surplombant la vallée de la Famenne ont été exploités vraisemblablement à partir des années 1830. La production de chaux cessera assez rapidement, mais la carrière continuera à être exploitée par diverses familles. Parmi celles-ci, les de Pierpont qui, vers 1859, construisirent l’imposante habitation de pierre calcaire, et les Defoy, qui fournirent les blocs de pierre destinés à la construction de la chapelle et de la Vierge sur la colline à Pondrôme.
La revue du cercle historique de Beauraing peut être acquise pour la somme de 6€ à la librairie centrale à Beauraing, au Trouve-tout à Winenne, à l’office du tourisme de Beauraing, chez Proxi-Delhaize à Pondrôme, ou chez Georges Dupont à Honnay.
leonard.georges@belgacom.net