Assesse: invitation collective au bois contre la bétonisation d’un sentier
Le collectif " Non au béton dans notre bois " explore toutes les pistes pour contrer le projet de bi-bande dans la traversée du bois de Sorinne.
Publié le 08-01-2023 à 16h32 - Mis à jour le 08-01-2023 à 17h02
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Le dossier du ViciGAL (liaison dédiée à la mobilité douce de 42 km, reliant la Meuse à la Meuse d’Yvoir à Huy) est dans sa toute dernière ligne droite. Le marché des travaux a été attribué. Ceux-ci devraient démarrer d’ici le mois d’avril prochain. Un scénario qui connaît quelques rebondissements du côté d’Assesse. En ligne de mire, une "procédure voirie" dédiée à la reconnaissance de deux portions du futur ViciGAL qui révèle la pose d’un bi-bande de béton dans le bois de Sorinne-la-Longue (Assesse).
Un élément qui donne lieu à une mobilisation citoyenne. Afin de contrer ce que d’aucuns qualifient de "politique du fait accompli", un collectif s’est constitué. Parmi ses membres: des habitants de la rue des Rouaux à Courrière, particulièrement mobilisés pour contrer non pas le ViciGAL mais le projet de bétonnage du bois dont ils sont les proches voisins.
Au terme de la réunion d’information qui s’est tenue le 20 décembre dernier, à l’initiative du GAL (Groupe d’action local) et de la Commune d’Assesse, le temps est désormais à l’action.
La plus visible pour le grand public est l’organisation d’une promenade sur les lieux afin de faire découvrir le bois, par le biais d’une balade contée, et de faire prendre conscience de l’impact du béton sur l’environnement. La date définitive de cette balade n’est pas encore connue.
La réunion d’information de décembre a vu la présence de l’ASBL Ramur et de son chef de file Marcel Guillaume, connu pour son combat pour la sauvegarde du parc Léopold à Namur. Marcel Guillaume a interpellé la commune et les responsables du projet sur "les inventaires biodiversité et l’étude d’impact environnemental des aménagements" envisagés sur cette partie du tracé.
La piste environnementale
Ce volet lié à la biodiversité et à l’environnement reste une piste majeure à explorer. C’est dans cette optique que des organismes tels l’ASBL Natagora, le Cercle des naturalistes de Belgique ou la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux vont être contactés pour solliciter leur expertise.
Le collectif de défense du sentier, en la personne de Jocelyne Libois, initiatrice de l’alerte citoyenne, a pris contact avec la ministre régionale Céline Tellier (Écolo, en charge de l’environnement, de la nature et de la forêt). Le dossier élaboré par la citoyenne a été transmis à la ministre. Ces mêmes documents vont être communiqués au vice-président et ministre en charge de l’énergie et de la mobilité Philippe Henry (Écolo).
Une démarche jugée d’autant plus nécessaire qu’en octobre dernier, le gouvernement wallon a débloqué 1,5 million supplémentaire pour finaliser le projet.