Assesse: une haie avant la construction d’un habitat groupé, inclusif et solidaire
Construire des logements partagés entre personnes valides et d’autres porteuses d’un handicap mental, c’est le défi d’une ASBL assessoise.
Publié le 20-12-2021 à 16h54
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/FU6R74H3CBGCXKHQDVX3RLGNX4.jpg)
L’ASBL 30 février est née en novembre 2014, à Assesse, à l’initiative de trois couples, parents de jeunes en situation de handicap mental modéré à sévère.
Pourquoi ce nom? Comme le mois de février, privé de deux jours face aux autres mois de l’année, la personne porteuse d’un handicap est souvent, dans le fonctionnement de notre société, mise à l’écart, faute de reconnaissance de ses envies, de ses capacités et de ses droits. Le comité, présidé par Hélène Giaux, a depuis décidé de créer, entre la maison communale d’Assesse et le chemin de fer, un habitat inclusif solidaire. Un véritable défi que se lance cette ASBL.
🌱Ce week-end, 30février a pris racine ! Un week-end illuminé par tant d'énergies positives, un week-end généreux,...
Posted by 30février on Monday, December 13, 2021
Conscients de la pénurie de places pour personnes porteuses d’un handicap dans les institutions habilitées à les accueillir ou, en tout cas, d’une certaine inadaptation de leur prise en charge et du manque d’alternatives en matière d’habitat, les responsables de l’ASBL ont décidé de réagir pour assurer une qualité de vie d’adultes en situation de handicap mental.
Sur un terrain de 25 ares, reçu gracieusement de la commune d’Assesse, ils vont donc construire un habitat ouvert aux différences, qui s’inscrit dans un mode de fonctionnement qui ne laisse personne de côté. Cet habitat se veut solidaire, en ce sens qu’il va permettre à chacun de se construire un rôle dans la société.
La solidarité permettra de mutualiser les aptitudes de chacun en favorisant les interactions sociales.
Du bonus pour tous
Les avantages de cet habitat inclusif solidaire sont nombreux. Il donne un sens aux activités de tous les jours, crée du lien dans la réciprocité des services et permet à chacun de se sentir utile en jouant un rôle dans la société et en offrant un équilibre entre vie privée et vie collective. Il permet aussi, à tous, de connaître la satisfaction d’avoir un chez soi et de s’y sentir en sécurité grâce justement à la solidarité.
Sur ce terrain, des bâtiments seront construits et hébergeront, en colocation, cinq jeunes adultes en situation de handicap mental. Ils seront accompagnés de professionnels, en fonction de leurs besoins, de leurs envies ou de leur projet de vie.
Non loin de ce premier ensemble, un habitat intergénérationnel devrait voir le jour, avec six logements répartis, entre jeunes, moins jeunes et seniors auxquels s’ajouteraient quelques maisons unifamiliales.
Tous ces futurs habitants partageraient ainsi des lieux communs, dédiés à la rencontre et au partage de moments tantôt improvisés, tantôt organisés ou encore à des projets imaginés en commun.
Les voisins pourront ainsi, bénévolement, être une présence réconfortante et sécurisante pour les personnes handicapées.
Une trentaine de bénévoles, proches de l’ASBL, ont planté 144 arbustes, près de la ligne de chemin de fer donnant ainsi vie, déjà, à un quartier dont la concrétisation pourrait se réaliser dans deux ans.