Sept éoliennes de plus en projet à Florée
Electrawinds a des ambitions à Assesse. Elle prévoit sept éoliennes à Florée, au même endroit qu'un autre projet signé Alternative Green.
- Publié le 25-11-2009 à 10h00
Après Alternative Green, qui ambitionne d'y planter six éoliennes, c'est la société Electrawinds, d'Ostende, qui a des vues sur la campagne assessoise, entre Florée et Maibelle. Elle projette d'installer là, sur des terrains privés, sept machines pour une puissance maximale de 21 MW.
Le dossier n'en est qu'à ses débuts. La première étape, imposée par la législation, est la réunion d'information du public. Organisée par le développeur éolien, celle-ci aura lieu le jeudi 10 décembre à 19 h à la salle du football d'Assesse (rue des Fermes). Electrawinds présentera son avant-projet dans le détail. Le public pourra poser ses questions, proposer des alternatives, émettre suggestions et remarques. Ce sera aussi pour l'assistance l'occasion de pointer les éléments spécifiques qui méritent d'être analysés lors de l'étude d'incidences.
La réalisation de cette étude d'incidence par un bureau désigné par le promoteur sera l'étape suivante. Après seulement, une demande de permis pourra être introduite à la commune d'Assesse. Celle-ci rendra un avis, et c'est la Région wallonne qui accordera ou non le permis.
« La vente du paysage »
« Nous sommes au courant de ce projet, entame Luc Bouveroux, le bourgmestre d'Assesse. Il s'implante quasiment au même endroit que le projet Alternative Green, quoique un peu plus vers Hamois et Gesves. » Le bourgmestre précise bien que la commune n'est demandeuse de rien. « On n'est pas pour l'éolien à tout crin », dit-il.
Ce n'est pas encore fait, mais la commune compte bien soumettre à Electrawinds une convention identique à celle signée avec Alternative Green. Cette « convention d'indemnisation pour préjudice environnemental » prévoit que la commune touche une somme de 17 200 € par éolienne et par an à titre de dédommagement pour les dégâts causés au paysage. « Les communes obtiennent habituellement 1500 ou 2000 €, dit Luc Bouveroux. Nous, on va plus loin, on ne veut pas rester au balcon alors que les promoteurs tirent de juteux bénéfices. » La fameuse convention avait fait débat lors de la dernière réunion du conseil communal. La minorité PS et Ecolo s'était opposée au principe de la « vente du paysage » et à ce qu'elle considère comme la « vente de l'avis positif de la commune ».A.Deb.