Le Blanc Bleu ovin sur un podium
Quelque 150 Texels blancs ont participé à la première édition d’un concours interprovincial spécial Beltex en terres namuroises.
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Publié le 16-08-2021 à 06h00
Ce ne sont pas des crampons mais des onglons qui ont foulé le parking du terrain de football de Bioul (Anhée). C’est à cet endroit que se tenait ce dimanche le premier concours interprovincial «namurois» réservé aux animaux Texels blancs de type culard (appelés aussi Beltex). L’occasion pour les éleveurs de pouvoir s’affronter pacifiquement sur un terrain qui les passionne: une race ovine qui s’apparente à celle des Blancs bleus.
À l'origine de ce concours: les Éleveurs de la Molignée, un groupement de 25 personnes. C'est là que l'on retrouve Sonia Dejardin qui, pour sa part, nourrit sa passion du Beltex (Texel belge) depuis 35 ans dans son élevage de Gochenée (Doische), en tant qu'éleveuse-sélectionneuse. Avec d'autres professionnels de la région, elle a monté le groupement afin de mettre à l'honneur cette race particulière. «On pourrait l'assimiler à un bovin Blanc bleu belge, commente Sonia Dejardin. Ils ont les mêmes critères de sélection: beaucoup de viande, peu de graisse et pas de gros os.»
Peu de concours de ce type
Des événements de ce niveau, il en existe actuellement deux: l'un à Bruxelles; l'autre à Libramont. Afin que le concours puisse être reconnu en tant que concours interprovincial, diverses démarches ont donc été entreprises. À commencer par le choix du jury, originaire du nord du pays «afin de ne pas être à la fois juge et partie.» Pour l'occasion, les bénévoles présents étaient – pour l'essentiel – bilingues afin de faciliter les échanges.
Dans ce genre de concours, les règles sanitaires sont strictes. Des documents sont exigés pour ce qui est du maëdi-visna (virus atteignant les poumons) ou encore des maladies très contagieuses comme le piétin (bactéries qui s’attaquent aux onglons). Un vétérinaire était d’ailleurs présent pour s’assurer de la bonne santé des participants. Des participants qui, avant d’entrer dans l’arène, attendaient patiemment dans leur loge, sous chapiteau.
Des animaux calmes
Comme pour chaque concours, il existe des catégories et un dispositif spécifique qu'il faut respecter. Mais pas de quoi stresser outre mesure les animaux qui sont, selon les éleveurs, des moutons plutôt calmes. Un trait de caractère aussi de mise parmi les propriétaires. « Il est clair que, parfois, l'ambiance peut être tendue chez certains éleveurs qui espèrent décrocher un prix. Mais ici, ce n'est pas le cas.» Le Covid a privé les amateurs de concours depuis bien trop longtemps et chacun avait visiblement hâte de se retrouver autour d'un verre pour discuter de cette passion qui, pour certains, est un second métier.
« Les gens viennent d'un peu partout en Belgique, commente Sonia Dejardin. Ils exercent dans tous les domaines. Certains sont maçons, d'autres banquiers.» Mais tous ont visiblement en commun cette volonté de mettre à l'honneur ce qui fait leur fierté: les plus beaux spécimens de leurs élevages. Une fierté perceptible sur les visages des participants.