Du piano jusque dans les toilettes
Tout a commencé par un rêve pour Didier Hodiamont. Aujourd’hui, «Piano-Plage» cartonne. Findu mois, le spectacle sera au Palais 12 à Bruxelles.<
Publié le 16-12-2013 à 06h00
:focal(507x348:517x338)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/FHJOXDZ7E5CUBAPBP5PCPSII2A.jpg)
/P>
Du salon aux toilettes, chez lui, des notes de musique et des pianos, il y en a partout.
Tout a démarré en 2005. Alors qu'il se promenait tranquillement sur les bords de Meuse à Anhée, Didier Hodiamont a eu une vision, celle d'un piano géant. «Elle a changé ma vie», explique celui que certains appellent la Bernadette Soubirous de Warnant.
Depuis lors, l’image ne l’a plus quitté. Ancien chef d’entreprise, Didier Hodiamont a tout lâché pour se lancer dans un projet complètement fou.
«Sur le coup de la cinquantaine, c'est bien un peu de changement, sourit-il. J'ai entendu 10 000 fois que j'étais fou. Je ne sais pas si je vais bien, mais je me sens bien. Ce projet a vraiment donné un sens à ma vie»
Le 20 septembre 2012, pour la première fois, le spectacle «Piano-Plage» a été présenté à Anhée. Douze fois en tout, devant 15 000 personnes, avec sur scène, un piano géant. «L'ensemble scénique fait 20 mètres de long. Chaque touche du piano, 50 centimètres sur 2,50 m.»
Au niveau budget, Didier Hodiamont n'a pas eu peur d'investir: «Nous sommes dans les moyens des plus grandes comédies musicales françaises, avec 30 artistes en live sur scène. La nuit, je me réveille, non pas pour le côté artistique du spectacle, mais pour les chiffres. C'est un projet de folie qu'il faut essayer de régler avec raison.»
Entre Elton John et Indochine
Il y a peu, «Piano-Plage» s’est exporté en France, dans les célèbres théâtres parisiens Bobino et le Palace.
Fin du mois, c'est au Palais 12 du Heysel à Bruxelles que le spectacle va installer ses quartiers. Une véritable opportunité pour le doux rêveur. «La grande production du Roi Lion qui devait se produire a laissé tomber. Ils cherchaient donc une idée pour la remplacer. Au début je pensais que nous n'avions pas le crédit pour une telle salle. Mais là, ils croient au projet. Nous sommes programmés entre Elton John et Indochine, ça fait un peu peur!»
Les ambitions de Didier Hodiamont ne s'arrêtent pas là. À 57 ans, son prochain rêve c'est la concrétisation d'un parc d'attraction constitué d'instruments de musique géants. «J'espère pouvoir annoncer un lieu d'ici fin janvier et surtout pouvoir rester en province de Namur, mais je ne sais pas si ce sera possible. La Normandie s'intéresse au projet, mais je préférerais ne pas aller en France.» Un nouveau projet que Didier Hodiamont espère concrétiser pour 2018. «Avec ce parc, nous pourrions engager 300 personnes et provoquer 1 000 emplois indirects.»
Au niveau spectacle, l'objectif est désormais de conquérir d'autres grands lieux. «J'ai déjà une option pour six représentations au Palais 12 du Heysel du 24 au 29 juin. En 2014, j'espère que nous aurons la possibilité d'aller dans d'autres grandes salles de références, d'autres Zéniths. »