Andenne: par amour, elle a livré des stups à son compagnon à la prison, il en a fait un trafic

Si trois prévenus comparaissaient, le 31 mars, devant le tribunal correctionnel de Namur, le principal intéressé était défaillant. C’est à lui qu’il était reproché d’avoir mis sur pied une association de malfaiteurs se livrant à la vente de cannabis à l’intérieur de la prison d’Andenne. Les faits ont eu lieu a minima entre le 1er janvier et le 31 mars 2017. Date à laquelle 18 grammes de cannabis ont été retrouvés sur le prévenu et 135 grammes sur sa jeune compagne, âgée de 21 ans au moment des faits.

JVE
Andenne: par amour, elle a livré des stups à son compagnon à la prison, il en a fait un trafic
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Celle-ci expliquait: "Il me demandait de lui apporter du cannabis alors je l’ai fait à plusieurs reprises, par amour. Je ne savais pas qu’il revendait à l’intérieur de la prison, je ne me rendais pas compte de la gravité de ce que je faisais."

Une autre prévenue affirmait qu’elle ne faisait que payer la consommation de son compagnon, également incarcéré. "Je savais que cela circulait en prison mais je n’ai rien à voir avec cela ", déclarait celle qui était désignée comme “la blonde” dans des messages échangés entre les protagonistes du dossier. Messages qui laissaient supposer que son rôle réel était plus important que celle de pourvoyeuse de fonds.

Le dernier prévenu présent était un voisin de cellule de l’instigateur du trafic. "J’achetais et je consommais mais c’est tout ce que j’ai fait. " L’homme s’était montré étonnamment bavard devant le tribunal: "J’ai fait 12 ans de prison en tout. J’ai déjà vendu de la drogue depuis la prison vers l’extérieur, mais jamais à l’intérieur. Je suis sous bracelet électronique pour tentative de kidnapping et séquestration. J’ai récemment été condamné à Liège pour une agression sur un agent. "

Jeudi, le tribunal a constaté le dépassement du délai raisonnable dans ce dossier. L’instigateur du trafic écope de 18 mois de prison et de 8 000 euros d’amende. Sa compagne bénéficie de la suspension simple du prononcé. La seconde prévenue et le voisin de cellule n’écopent pas d’une peine supplémentaire, car ils ont déjà été condamnés pour des faits de même nature commis à la même époque.

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