"L’amour" lui fait livrer des stups à la prison

Andenne 18 mois de prison sont requis contre son ex-compagnon, qui vendait du cannabis à l’intérieur de la prison d’Andenne.

JVE
Marc Peeters - Prison d'Andenne Marc Peeters - Prison d'Andenne
©© EdA - Jacques Duchateau

Si trois prévenus comparaissaient ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Namur, le principal intéressé était défaillant. C’est à lui qu’il est reproché d’avoir mis sur pied une association de malfaiteurs se livrant à la vente de cannabis à l’intérieur de la prison d’Andenne. Les faits ont eu lieu a minima entre le 1er janvier et le 31 mars 2017. Date à laquelle 18 grammes de cannabis ont été retrouvés sur le prévenu et 135 grammes sur sa jeune compagne, âgée de 21 ans au moment des faits.

Celle-ci expliquait : "Il me demandait de lui apporter du cannabis alors je l'ai fait à plusieurs reprises, par amour. Je ne savais pas qu'il revendait à l'intérieur de la prison, je ne me rendais pas compte de la gravité de ce que je faisais." La jeune femme "craque" alors devant le tribunal, avant d'expliquer qu'elle a depuis lors un nouveau compagnon et qu'elle a refait sa vie après cette "bêtise de jeunesse".

Une autre prévenue affirme qu'elle ne faisait que payer la consommation de son compagnon, également incarcéré. "Je savais que cela circulait en prison mais je n'ai rien à voir avec cela", déclare celle qui est désignée comme "la blonde" dans des messages échangés entre les protagonistes du dossier. Messages qui laissaient supposer que son rôle réel était plus important que celui de pourvoyeuse de fonds.

Le dernier prévenu présent était un voisin de cellule de l'instigateur du trafic. "J'achetais et je consommais mais c'est tout ce que j'ai fait." L'homme se montre étonnamment bavard devant le tribunal : "J'ai fait 12 ans de prison en tout. J'ai déjà vendu de la drogue depuis la prison vers l'extérieur, mais jamais à l'intérieur. Je suis sous bracelet électronique pour tentative de kidnapping et séquestration. J'ai récemment été condamné à Liège pour une agression sur un agent."

Le substitut Vandermeiren met en avant le dépassement du délai raisonnable dans le dossier. Il requiert 18 mois de prison et 1 000 euros d’amende contre l’instigateur du trafic et une peine de travail autonome de 100 heures contre sa compagne. Une peine de travail autonome de 50 heures et 1 000 euros d’amende sont requis pour "la blonde" et la même amende et une peine de travail autonome de 90 heures pour son compagnon, qui ne reconnaît qu’avoir consommé en prison.

La suspension du prononcé de la condamnation est requise pour la plus jeune des prévenues, l’acquittement est plaidé pour les deux autres prévenus. Jugement le 28 avril.

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