À Bonneville/Good City, Cosmonom sort son premier album, pop-rock de la terre à la Lune (vidéo)
À 17 ans, Julien Cliquet (alias Cosmonom) publie son 1er album, L.I.F.E., après déjà pas mal de riches expérimentations. Un rêve atteint qui en appelle d’autres.
Publié le 01-07-2022 à 16h19 - Mis à jour le 02-07-2022 à 09h21
Dix-sept ans et, pourtant, du haut de son bel et jeune âge, Julien Cliquet n’est pas un nouveau venu dans le monde musical. Il y a dix ans déjà, il apprenait à jouer de sa première gratte, qui n’a cessé de le démanger et de l’emmener dans différentes expériences. Ainsi, lors de sa première année de rénovée, en 2016-2017, " une année pas évidente « , il publiait déjà un mini-album, 3 chansons en français. Premières traces discographiques d’un auteur-compositeur-interprète qui a un peu des airs de David Bowie, de Bonne ville. Ses influences sont, elles, à trouver du côté de Placebo, Radiohead, le rock alternatif d’une période qu’il n’a pourtant pas connue, les années 90.
Déjà un lost album
Cela dit, Orelsan n’est pas loin non plus, dans les oreilles. Ça s’entend dans le morceau Exutoire , un slam en français dans lequel Julien dit son identité et à quel point la musique lui a permis de vaincre ses démons. De quoi trancher avec le reste de l’album, résolument pop-rocket planant. Julien a pourtant pensé un temps que ce 1er album serait d’avantage trempé dans le hip-hop. " Je suis content d’avoir tout recommencé. Ça ne me ressemblait plus. J’ai ressenti le besoin de laisser tomber toutes les chansons, sauf deux qui subsistent sous une forme différente. " Rien n’est perdu pour la cause, et peut-être pourrait-on entendre un jour ce lost album, comme ceux des stars, qui ressortent des lustres après leur conception? " Pourquoi pas, rigole le gamin , ça pourrait resservir, en effet. Tout comme je pourrais revenir au français."
En tout cas, dans son art naissant, c’est toujours la musique, dans l’amour du riff et du bidouillage, qui naît la première. Ensuite vient le texte – ici des thèmes forts abordant la peur de l’avenir mais aussi ses espoirs, les épreuves à traverser – après une phase de yaourt. " Les morceaux évoluent au fil du temps, mais il n’y a rien de plus pur qu’une première version. Sur You and I, j’ai carrément repris les prémisses: un enregistrement de mon smartphone que j’ai ralenti, de manière à vraiment être dans l’énergie de départ. Mais, parfois, elle ne suffit pas. Sur Lost control, qui parle de lâcher prise, il manquait quelque chose. Alors, j’ai demandé à Noha Taroua de venir poser sa très belle voix. " Tout comme les différentes personnalités que Julien explore vocalement, de manière étonnante et convaincante.

S’il fait partie d’un groupe de rock, plutôt gras, Horizon, dans lequel il chante plus en arrière-plan, dans les chœurs, Julien dit " ne pas avoir le timbre rauque, donnant l’impression que j’ai fumé des cigarettes toute ma vie. Un ami m’a dit que j’avais la voix instable mais juste, j’ai trouvé ça beau. "
Voyage cinématographique
Et tant qu’à convoquer des fantômes (lire ci-dessous), Julien fait aussi son cinéma en musique. Au cœur de cet album-concept et solaire, il y a Death Valley , un instrumental de sept minutes. Puis, il y a des extraits de dialogue de films: Fight Club et The Social Network (pur hasard si ce sont deux réalisations de David Fincher). Des effets spéciaux qui habitent Cosmonom. " Je ne sais pas s’il aurait pu voir le jour sans le confinement. J’ai vraiment pris conscience, pendant ces longs mois, que la musique était pour moi plus qu’un hobby. Qu’elle était en moi pour longtemps, pour la vie. C’est un moyen d’expression et d’imagination. Cet album s’appelle L.I.F.E (comme Love is for ever , l’amour pour toujours) car j’ai envie, quand je le réécouterai, de pouvoir me replonger dans cette période de ma vie. " Et Cosmonom? " Il y a l’idée du cosmonaute puis (il montre le pendentif sur la chaîne autour de son cou) le symbole om, le son primaire de l’univers. "
L’album est disponible en streaming et peut être commandé pour 12 € en cd physique à jucliquet10@gmail.com