À Andenne, reprise à toute vapeur au Grenier de Luna
Afin de garantir la sécurité de ses client(e)s et éliminer toute forme d’anxiété, Nathalie s’arme d’un défroisseur à vapeur. Et pas que…
Publié le 10-05-2020 à 16h06
Rue du commerce, au n° 13. Ce samedi, Nathalie Pattyn, la souriante gérante du Grenier de Luna, est dans ses murs pour préparer la rentrée. Comme certains de ses collègues, elle a décidé d’offrir aux personnes qui pousseront la porte de sa boutique, dès lundi, une sécurité accrue. À proximité de la seule cabine d’essayage qui sera accessible: un défroisseur vapeur qui devrait permettre à la clientèle de profiter sans stresser.
Du gel hydroalcoolique préparé par la pharmacie Degée, une solution désinfectante à 70° pour les sols et les murs, un plexi devant le comptoir, un masque offert par «une cliente adorable» et une visière produite par la Ressourcerie Namuroise: la gérante est prête.
Entre les vêtements qu'elle a décidé de maintenir sous plastique, les pièces et les accessoires à disposer, Nathalie est dans son élément. Restait la problématique de l'accueil des clients. «Avec un client par 10 m2, je peux en théorie en recevoir 12 mais c'est hors de question, explique-t-elle. Ce sera deux. Pas plus.»
Restait l'essayage. La commerçante andennaise a mûrement réfléchi sur ce point. «J'avais deux options: soit les rayons ultra-violet, soit la vapeur. Mais pour les rayons, il me fallait une pièce spéciale et un endroit de stockage. Ici, avec cet appareil, une minute suffit pour que la machine diffuse une vapeur à 100%. En sortant de la cabine, la cliente range la pièce sur le portant. Je retourne le vêtement et, là, je passe la vapeur sur toute la surface en me protégeant avec un gant. Ensuite, il est replacé dans la cabine d'essayage inutilisée.» Une option qui permet une réutilisation rapide du vêtement.
Nathalie l'avoue. La période n'est pas facile. Avec des commandes effectuées 8 mois à l'avance, la gérante doit continuer à vivre. «Je fais le clown sur ma page Facebook mais j'ai aussi connu des moments où j'ai pleuré, confie-t-elle. Heureusement, j'ai des clientes en or et j'ai fait de formidables rencontres virtuelles.» Une certaine «Madame Palmier» de Waterloo devrait se reconnaître. Et puis, ses petits fournisseurs ont été sympas, lui laissant le loisir d'étaler ses remboursements. Un geste qui n'est pas automatique pour les grandes marques.
À 48 heures de l'ouverture, il y avait encore du boulot. Mais pour la gérante, le retour de ses clientes est un moment qu'elle a hâte de concrétiser. «Je veux qu'elles profitent au maximum de leur première sortie.»