ADN veut mettre fin au fatalisme
La domination historique du PS a Andenne n’est pas une fatalité, plaide la liste ADN, qui réunit le cdH, Écolo et de «simples citoyens».
Publié le 16-06-2018 à 06h00
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On le sait depuis le mois de mars: les deux groupes de la minorité au conseil communal d'Andenne (cdh-IC, 4 sièges, et Écolo, 3 sièges) se présenteront sur une seule et même liste au scrutin d'octobre. Son nom: ADN, pour Andennais, dynamiques et novateurs. «Mais ce n'est pas un cartel, c'est plus que cela», prévient Étienne Sermon (cdH), qui emmène l'équipe présentée jeudi soir à la Maison des associations. Si la liste compte grosso modo un tiers de candidats cdH et un tiers de candidats Écolo, elle se fonde aussi sur un tiers de candidats sans étiquette politique. Et c'est cet aspect «citoyen» qui est surtout mis en avant. En témoigne la deuxième place de la liste qui est occupée par une nouvelle venue sans étiquette politique, Martine Dieudonné. Bref, ADN se veut la synthèse entre l'expérience et le renouveau.
Le programme est en voie d'élaboration, il sera présenté en septembre. Et chacun a son mot à dire, assure Martine Dieudonné: «Les citoyens ne sont pas là juste pour apporter des voix, ils sont surtout là pour apporter leurs idées et elles sont écoutées.»
Avec un militant socialiste
L'ambition de la liste ADN est de faire bouger les lignes du paysage politique andennais, figé depuis des décennies par une écrasante domination du parti socialiste. «Si on additionne les scores du cdH et d'Écolo en 2012, nous aurions déjà 9 sièges, calcule Hugues Doumont (Écolo). Avec l'apport des citoyens, combien irons-nous en chercher: 10, 11 ou plus encore? Ce que nous voulons, c'est donner l'espoir d'une alternative possible, c'est aller chercher les 2500 Andennais qui ne sont pas allés voter en 2012 sans doute parce qu'ils se disaient que de toute façon, cela ne servirait à rien. Nous voulons mettre fin au fatalisme.»
Tous les élus actuels du cdH-IC et d'Écolo, tant au conseil communal qu'au conseil de l'aide sociale, se présentent à nouveau à l'exception de Françoise Philippart (troisième score de la liste cdH-IC en 2012, avec 380 voix). La liste est colorée pour un tiers d'orange, pour un tiers de vert, mais aussi d'une touche rouge. Jean-Marie Mathieu, treizième candidat, est encarté au Parti socialiste. «À moins que maintenant ils me virent», sourit ce sexagénaire plus séduit par la philosophie du groupe ADN que par les représentants de «son» parti sur Andenne.