Une «insolente» santé financière
«Dans la conjoncture actuelle, continuer à être en boni relève de l’exploit, estime Claude Eerdekens. Pour lui, le budget 2018 «permettra de poursuivre le développement accéléré de la Ville dans les domaines de l’économie et de l’emploi et de satisfaire les besoins sociaux, mais aussi la politique culturelle, sportives et d’autres secteurs.»
Publié le 09-12-2017 à 06h00
Ça va plutôt bien pour Andenne, dont la santé financière est jugée «insolente». Le bourgmestre identifie toutefois trois menaces qui sortiront leurs effets ou les maintiendront lors de l'exercice 2018.
– Les exclusions du chômage, qui reportent vers le CPAS les charges dont se défait le fédéral. Depuis l'entrée en vigueur de la mesure, le nombre de revenus d'intégration sociale attribué par le CPAS est passé de 250 à 400. Et cela va continuer.
– Le surcoût des zones se secours lié à l'obligation d'engager des pompiers professionnels (35, pour NAGE) pour répondre à l'obligation «stupide» de partir à six hommes plus un officier pour toute intervention. «Si on voulait brûler l'argent du citoyen, on ne s'y prendrait pas autrement», dit Claude Eerdekens.
– Le tax-shift, dont les effets positifs sur l'emploi sont difficiles à chiffrer au contraire de l'impact négatif sur les recettes de l'IPP. Selon les chiffres du SPF, celui-ci était de 158 000€ en 2017 et sera de 171 000€ en 2018 .
Quels emplois perdus?
Claude Eerdekens réfute deux arguments avancés par la minorité Écolo, l’un portant sur le personnel communal, l’autre sur le niveau de taxation.
«Le volume du personnel est à ce jour équivalent à celui de 2013, dit-il. C'est une légende d'affirmer que l'emploi a été réduit de 25 ETP (comme le dit ci-dessous Écolo).» La Ville maintiendra en 2018 l'emploi communal, qui se situe selon le bourgmestre autour de 219 ETP. Au passage, la majorité confirme sa volonté de créer un second pilier de pensions pour les agents communaux contractuels (la plupart le sont), même si le fonds de réserve n'est pas alimenté cette année.
«Il n'est pas question de rage taxatoire à Andenne, dit encore le bourgmestre. Les Andennais paieront d'ailleurs moins d'impôts additionnels à l'IPP en 2018 que les années précédentes.» Et ceci quand bien même le taux est passé en 2017 de 8,4 à 8,6%, chiffre maintenu en 2018. Comment est-ce possible? C'est la conséquence du tax-shift, qui fait baisser la valeur du pourcent, expose le bourgmestre. «Grâce au tax-shift, entre 2015 et 2018, les Andennais auront versé 4 millions d'euros de moins à l'état et 350 000€ de moins à la Ville.»