Un horizon plombé par la dette
«Le budget 2018 confirme la tendance de la législature, analyse le chef de file Écolo Hugues Doumont. Un endettement lourd (qui est passé en cinq ans de 37 à 53 millions€) et qui est compensé par une fiscalité explosive (dont l’IPP, qui est passé en cinq ans de 8 à 8,6%).»
Publié le 09-12-2017 à 06h00
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Alors certes, le budget 2018 est à l'équilibre et la situation financière globale de la Ville est confortable, mais à quel prix? Pour Écolo, la charge de la dette (stabilisée à un peu plus de 20% des dépenses alors que la moyenne wallonne est de 10%) «plombe» le budget en ce qu'elle oblige à serrer les boulons partout ailleurs. Sur les frais de fonctionnement et les transferts («Majoritairement stationnaires, très rarement indexés.») comme sur le volume de l'emploi (25 ETP perdus sur la législature dit Écolo, chiffre réfuté par la majorité).
«La responsabilité du collège est pleinement engagée dans les choix financiers et humains actuels et leurs conséquences draconiennes: perte de personnel, entités para-communales réduites à la stagnation, CPAS exsangue…», dit Hugues Doumont.
Toujours plus coûteux
Le perdant, au final, dit Hugues Doumont, c’est le citoyen andennais, qui doit ouvrir plus largement son portefeuille. Écolo s’est livré à un petit calcul comparant la contribution annuelle d’un ménage au budget andennais de début et de fin de législature. Pour l’impôt des personnes physiques, on est passé de 581 à 743€; pour les déchets ménagers, de 129 à 176€, pour le remboursement de la dette, de 487 à 645€; pour la politique sportive, de 98 à 137€. Sans compter de petites choses comme le coût du parking payant horodateurs ou les redevances augmentées pour la délivrance de documents à l’administration…
Quelques points positifs pointés par les écologistes andennais. Après des années d'austérité, une augmentation de 20 000€ de la dotation au centre culturel et de 350 000€ de celle du CPAS. Ou encore un budget extraordinaire de 500 000€ pour la muséographie du Phare...
Éternel regret: l'absence d'une commission communale des finances. «Les conseillers ont huit jours pour digérer le budget, l'analyser, le commenter, dit Hugues Doumont. C'est indécent comme conditions de travail.»