Fêtes de Wallonie à Namur : l’ovni Granel, l’énergique Christophe Willem et l’explosif DJ Mosimann (vidéos)
Les temps forts au niveau concerts avaient lieu samedi soir, place Saint-Aubain. C’était une soirée folle, complètement folle.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/b67785b9-c2fa-4944-8e39-0d7e270a27c3.png)
- Publié le 17-09-2023 à 14h47
- Mis à jour le 17-09-2023 à 18h51
:focal(545x382.5:555x372.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/T7D75KEX2ZE45J3YE7VK3AAG44.jpg)
Doowy d’abord. Il a allumé la scène dès 19h30. Et il a donné le ton de la soirée: décalée, qualitative, pleine de surprises.
Car derrière lui se pointait un ovni: le déjanté Julien Granel et son énergie "de zinzin" devant une place Saint-Aubain déjà pleine à craquer. Pourtant, il n’est que 21h. Le show est par moments décousu et totalement déconcertant. Mais ça marche ! Le titre Plus fort soulève les foules. Les paroles "laisse passer la tempête, on est plus fort que ça" sont hurlées par un jeune public visiblement acquis à sa cause. L’atmosphère est ultra-festive, malgré la pluie qui fait son apparition.
22h30 tapante. Place au talentueux et énergique Christophe Willem, qui nous avait accordé une interview avant sa venue à Namur. La "Tortue" a la voix singulière a proposé un show rock, ultra-rythmé et sans temps mort. Ses tubes Jacques a dit (qu’il proposera deux fois, dont une en version piano-voix tout en traversant la foule), Double je et le récent PS je t’aime on était repris à tue-tête. Dans les premiers rangs, des fans de la première heure étaient là pour acclamer l’artiste dévoilé en 2006 par l’émission La Nouvelle star. Le public place Saint-Aubain s’était clairement déplacé en masse pour lui.
DJ et virtuose Mosimann
On a d’ailleurs craint un départ massif après son passage sur scène, vu la pluie incessante. Au contraire. Mosimann, programmé à minuit, qui nous avait aussi accordé un peu de temps en amont de sa montée sur scène, a également attiré un monde fou. En fait, le public entre les deux concerts a switché, laissant à nouveau la place aux plus jeunes (mais pas que), qui étaient déjà là pour Julien Granel.
Et c’était complètement dingue. Exit l’image du candidat et vainqueur de la Star Academy, exit les souvenirs de l’ex-coach de The Voice Belgique. Mosimann est à mille lieues de tout ça. L’artiste franco-suisse est métamorphosé (physiquement et artistiquement). Le découvrir en live a d’ailleurs permis de mieux saisir pourquoi il a choisi de laisser tomber son prénom au niveau de sa communication artistique. Le tournant opéré est radical, à 180 degrés (même s’il était déjà DJ bien avant de participer aux télécrochets).
"Mosi", c’est un showman, mais pas prétentieux, un artiste de dingue qui jongle entre ses platines, avec lesquelles il est en communion, le micro (il chante sur certains morceaux) et son clavier. Les sons balancés, il les accompagne au piano. Avec une énergie survoltée. Le jeune homme de 35 ans est aussi virtuose, un musicien hors pair (il a d’ailleurs fait 70 dates au clavier, aux percussions, etc., lors de la dernière tournée de Grand Corps Malade pour lequel il a composé les deux derniers albums).
Samedi, durant 1h30, tout était parfait. Dans l’attitude, le mood et l’originalité. Un savant mélange de ses propres titres (et il en a une flopée, dont l’excellent Dancing on my own), avec des morceaux plus connus en anglais et même un peu en français (il a osé La Môme, à sa sauce). Le tout soigneusement amené et agrémenté de beats électroniques non-grossiers, maîtrisés et déposés avec finesse. Mosimann ne flingue pas les morceaux, il se les réapproprie et connaît la juste mesure.
Sans oublier ce duo hallucinant et ce quatre mains au clavier avec son pote Julien Granel, invité à le rejoindre sur scène.
On comprend aujourd’hui pourquoi Mosimann est à ce point reconnu dans le monde comme l’un des meilleurs DJ.
Son art se vit en live et fait vibrer. On ne pensait pas rester jusqu’au bout de sa prestation, surtout avec la pluie. On n’a finalement pas pu faire autrement. Jusqu’à la dernière note du show, clôturé de main de maître au piano, tout était irréprochable. Quelle classe. Quelle claque !