Pour Mosimann, les Wallo à Namur c’est une grande première, "et ça va être super" (vidéos)
L’artiste franco-suisse Mosimann sera à Namur samedi sur le coup de minuit, pour un DJ set dont lui seul a le secret. Rencontre décontractée avec un sympathique jeune gars qui ne prend pas le melon.
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- Publié le 14-09-2023 à 21h35
- Mis à jour le 15-09-2023 à 10h32
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Lorsqu’on l’a au bout du fil, il est à Ibiza, au bord de l’eau. "J’ai choisi l’endroit le plus calme pour pouvoir faire l’interview", confie gentiment l’ancien vainqueur de la Star Academy (7) et ex-coach de The Voice Belgique. Le jeune homme de 35 ans, Quentin de son prénom – mais il a choisi de laisser tomber ce dernier pour sa communication artistique, et il y tient – qui réside entre Paris et son fief familial dépaysant de Rigi-Kaltbad, en Suisse-Allemande, est souriant, attentionné, et loin de se la péter.
Mosimann, d’abord, pourquoi ce changement d’appellation ?
En fait, ça fait 5 ou 6 ans qu’on a décidé de changer. À l’étranger, les gens n’arrivaient pas à dire Quentin. À chaque interview, on m’appelait Mosimann. On s’est dit que c’était peut-être plus simple de changer. Et puis, depuis tout petit, on m’appelle Mosimann ou Mosi.
Pourquoi pas "Mosi" tout court alors ?
C’est vrai, on aurait pu… on n’y a pas pensé (rires). Ce changement de nom, ça veut aussi dire qu’on passe à un autre projet. Le fait d’enlever Quentin, ça m’a aidé.
Vous serez à Namur samedi dans le cadre des Fêtes de Wallonie, pour la première fois.
Oui, et c’est étonnant. J’ai fait Liège, Charleroi, mais jamais Namur. Je trouve ça un peu fou. Les Wallo à Namur, c’est une grande première.
Comment voyez-vous cette soirée ?
Comme un moment incroyable avec les Belges qui m’ont trop manqué l’été. Namur, j’y suis déjà venu, dans les arènes. Et je n’ai que de bons souvenirs.
Les arènes ? La citadelle vous voulez dire ?
Oui, c’est ça, mais ça me fait penser aux arènes de chez nous. Et j’ai une anecdote drôle: lorsque je suis rentré dans ma chambre d’hôtel à Namur, il y a quelques années, il y avait quelqu’un… une fille. Elle m’a expliqué qu’elle avait dit à la réception qu’elle était ma femme et ils lui ont fait un double des clés… c’était couillu de sa part (rires).
Vous aviez eu l’occasion de profiter de Namur ?
Honnêtement non. C’est d’ailleurs un peu le problème avec ce métier.
En tant que DJ, comment on tient le coup ?
On ne tient pas le coup… Souvent, j’arrive tôt sur place avant une date, je me couche pour prendre le temps de me reposer. Le truc qui est fou, c’est qu’après quatre ou cinq dates d’affilée, alors que la fatigue est là, une fois sur scène, les gens te donnent une telle énergie… Après, la descente est toujours un peu difficile.
Une soirée comme celle qui vous attend, gratuite pour le public, c’est compliqué ?
Je ne cache pas que c’est un peu plus difficile parce que les gens ne sont pas là pour toi, ils viennent pour d’autres artistes et pour boire un verre. Mais je sais qu’en Belgique ça va bien se passer, qu’il y aura de la bienveillance. Et même si les musiques ne plaisent pas, les gens feront quand même la fête. Mais ça ne veut pas dire qu’il ne faudra pas être bon et se donner du mal (rires).
Quel genre de mix proposerez-vous ?
Ce que j’aime, c’est proposer un mélange de mes propres morceaux (il compte une quarantaine de titres au total) avec des morceaux plus connus, pour mettre des repères, tout en proposant des édits (morceaux réarrangés).
C’est quoi selon vous la clé d’un bon Dj ?
Ça me fait penser au sketch des inconnus sur le bon et le mauvais chasseur (rires). En fait, il y a ceux qui préparent, et ceux qui ne préparent rien. Je fais partie de ceux-là. Je mets mon intro et j’attends de voir comment ça se passe. J’aime m’adapter. Les gens ne s’en rendent pas compte, mais ce sont eux qui font la soirée. La vraie réponse, c’est l’interaction, le partage. L’objectif, c’est d’atteindre le moment ultime avec le public.
Vous collaborez avec de nombreux artistes…
Effectivement. Là, je termine l’album de Grand Corps Malade. J’ai travaillé avec Suzane, Barbara Pravi. Ce sont de grands artistes francophones ! Parfois je fais les textes, parfois la composition.
Vous avez aussi collaboré avec Bruel…
J’ai fait trois titres pour son dernier album. C’est devenu un très bon copain.
Comment sont nées ces collaborations ?
Avec Fabien (Grand Corps), c’est grâce à Maud, ma manager. Elle avait rencontré son producteur et lui avait dit que ce serait bien qu’on se rencontre. Ce qui a marché, c’est que j’avais envoyé des toplines, des mélodies chantées, en yaourt, sur lesquelles il a mis des mots. Ça lui a plu. L’album sort le 20 octobre.
Vous rêvez d’autres collaborations ?
Je suis fan de Vincent Delerm, Biolay, etc. J’aimerais rebosser avec Ben Mazué. En Belgique, j’adorais travailler avec le duo Colt. Ils sont supers !
Travailler dans l’ombre, ça vous plait ?
J’adore. C’est très gratifiant de faire un album pour quelqu’un. Et je n’ai pas d’ego mal placé. Plus jeune, ça aurait pu être le cas. J’ai trouvé un équilibre là-dedans.
Quels sont vos projets actuels ?
L’album de Grand Corps Malade donc, celui de Barbara Pravi, mais aussi mon troisième projet d’album "Outside the box" qui sortira avant la fin de l’année, avec une série de duos.
Des envies pour la suite ?
Durant l’été 2024, j’aimerais avoir une date tous les jours…
C’est mortel ça !
Oui, mais j’ai envie…
Côté privé, tout cela vous laisse peu de temps. Vous avez des enfants, une famille ?
Rien du tout pour le moment. J’aime être libre. J’attends de rencontrer la Belge de ma vie (rires). En vrai, je n’ai pas le temps. Pour l’instant, ce n’est pas d’actualité.
Vous êtes reconnu comme l’un des meilleurs DJ français et du monde. En Belgique, on entend pourtant moins parler de vous ces derniers temps…
Si c’est ce que tu penses, alors ça me motive encore plus. C’est qu’il faut que je fasse un tube !
Samedi, après votre set, vous resterez un peu à Namur ?
Non malheureusement. J’arrive samedi matin. Je sors de scène et je fonce en studio à Paris. Mais je suis très heureux de venir. Je sais que ça va être super.