Profondeville : Il détenait des images pédophiles à son insu
L’homme qui possédait plus de 230 000 fichiers pornographiques explique qu’il a reçu des images non désirées lors de ses téléchargements.
- Publié le 12-09-2023 à 16h02
- Mis à jour le 12-09-2023 à 16h03
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Un habitant de Rivière (Profondeville), encourt une peine de dix mois de prison devant la cour d’appel de Liège pour avoir possédé des images et des vidéos pédopornographiques. Il détenait environ 230 000 fichiers pornographiques, ce qui n’est pas répréhensible, mais également 17 vidéos et 113 photos pédopornographiques. L’homme a expliqué que les images litigieuses s’étaient automatiquement chargées lors des téléchargements d’images pornographiques. Il s’agirait selon lui de téléchargements involontaires. "Ce sont des pop-up qui se sont automatiquement téléchargées", a expliqué le prévenu devant la cour d’appel. "J’étais sur un site de pornographie pour adultes", avait-il expliqué lors de la première audience consacrée à son affaire. "Une personne m’a proposé de partager des images entre adultes. Cette personne m’a envoyé un lien qui contenait des images pornographiques bondage et sadomasochistes. J’ai cliqué sur le lien. Je ne m’attendais pas à recevoir des images pédopornographiques. Je n’ai jamais voulu recevoir ce type de contenu. Quand je l’ai découvert, j’en ai effacé certains. " Une analyse du matériel informatique appartenant au suspect a été réalisée. Certains fichiers ont été effacés. Le parquet général a estimé qu’il aurait essayé de brouiller les pistes en multipliant les adresses e-mail, mais également en mentionnant des prénoms féminins lors de ses connexions. "On dit que je me suis caché derrière différentes adresses e-mail alors que je sais qu’il s’agit de la même adresse IP, donc je ne voulais pas me cacher", a répondu Pierre. Selon l’avocat de la défense, son client n’avait pas l’intention de détenir des fichiers pédopornographiques. "Il passait beaucoup de temps à regarder des images pornographiques. Il y a des fichiers qu’il n’avait même pas ouverts. Lorsqu’il a découvert des fichiers litigieux, il les a effacés. Mais il ne les avait pas tous vus. Il a fait une erreur de bonne foi." Un centre spécialisé dans la prise en charge des délinquants sexuels a estimé que Pierre ne présente pas de déviance pédophilique. L’avocat du prévenu a souligné cet élément. Il a également fait part du fait que son client avait eu un suivi psychologique sur le plan sexuel car il était atteint d’une addiction sexuelle adulte. L’avocat a plaidé l’acquittement pour la détention d’images pédopornographiques, mais aussi la suspension probatoire du prononcé. La cour rendra sa décision en octobre prochain.