Namur-Wavre: des cyclistes se mobilisent pour réclamer un aménagement sécurisé le long de la N4

Le Gracq demande la mise en place d’une "cyclostrade" de quatre mètres de large. Au détriment, si nécessaire, d’une bande de circulation automobile.

Belga
 Des cyclistes ont manifesté entre Namur et Wavre ce samedi.
Des cyclistes ont manifesté entre Namur et Wavre ce samedi. ©ÉdA Michel demeester – 70117279790 

À l’initiative du Groupe de Recherche et d’Action des Cyclistes quotidiens (Gracq), plusieurs dizaines de cyclistes se sont relayés samedi pour faire le trajet Namur-Wavre. Par cette action, ils souhaitent dénoncer l’absence d’un aménagement sécurisé le long de la N4.

Un premier groupe de cyclistes est parti de la gare de Namur vers 8 h 45. Ils ont rejoint Rhisnes via la N904, où un second groupe les attendait pour prendre le relais et s’engager le long de la N4. Au total, six groupes se sont relayés avec des arrêts à Gembloux, Walhain, Mont-Saint-Guibert et Louvain-la-Neuve. Le passage de témoin s’est à chaque fois fait par la transmission d’une pompe, symbole de la pression mise sur le gouvernement wallon pour que les choses bougent.

Actuellement, les cyclistes qui veulent emprunter la N4 le font à leurs risques et périls, estime le Gracq. La piste cyclable longe la nationale avec souvent une trop grande proximité avec les automobilistes, qui ne sont pas tenus de s’en écarter. Le Gracq réclame donc l’aménagement d’une "cyclostrade" de Namur à Wavre, à savoir un cheminement continu bidirectionnel d’environ quatre mètres de large, séparé de la route pour assurer la sécurité de ses usagers. En l’occurrence, cet aménagement devrait longer le plus possible la N4, afin que les cyclistes aient accès aux pôles qu’elle dessert et aux commerces qui la bordent.

Un tronçon d’environ quatre kilomètres est en cours d’aménagement à hauteur de Louvain-la-Neuve. Avec l’appui de Philippe Henry (Écolo), le ministre wallon de la Mobilité. Une étude a également été commandée en 2022 par la Société wallonne de financement complémentaire des infrastructures (Sofico). Mais depuis, les choses traînent, selon le Gracq, qui redoute que le dossier soit laissé de côté après les prochaines élections. Il a donc souhaité marquer le coup.

"Nous sommes conscients que le projet est d’ampleur et que cela prend du temps, a déclaré Luc Goffinet, chargé de politique au Gracq. Mais sur certains tronçons, les aménagements à réaliser semblent évidents. Il s’agit notamment de supprimer une bande de circulation au profit de la cyclostrade. Les travaux pourraient donc débuter rapidement, avant les prochaines élections, comme cela semble être l’intention du ministre. Notre crainte est qu’un revirement gouvernemental ralentisse les choses ou plonge le dossier dans l’oubli à l’avenir."

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