Permis obtenu pour Euro-Gembloux
Après de longues années de procédure, le promoteur Euro-Gembloux a obtenu son permis pour la destruction du site et la première phase des travaux de réaménagement.
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- Publié le 21-08-2023 à 06h00
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Dire qu’il aura fallu du temps relève de l’euphémisme. Entre l’acquisition de l’ancienne friche industrielle d’Eurofonderie, en 1997, et l’obtention d’un permis pour assainir le site et le réaménager, du moins une première phase de travaux, pas moins de 26 ans se seront écoulés.
Un temps qui aura permis de nourrir les réflexions sur l’avenir de ce lieu stratégique à deux pas du centre-ville et à un jet de pierre de la gare, mais surtout de redessiner les contours du cadre légal.
L’ancien plan communal d’aménagement a cédé la place à un périmètre de remembrement urbain (PRU) au terme d’une longue procédure concertée entre les autorités locales et les différents acteurs du triangle formé par les chaussées de Wavre, Namur et Tirlemont. Parmi ces acteurs, l’association Besix Thomas et Piron avaient déjà obtenu son feu vert l’année dernière pour la première phase de son projet La Croisée des Champs. 150 logements seront créés d’ici 2025 en bordure de la chaussée de Namur.
Un site qui a mal vieilli
Le tour d’Euro-Gembloux est cette fois venu. Les fonctionnaires de la Région wallonne ont rendu leur verdict la semaine dernière, à la veille de l’échéance ultime prévue pour cette demande de permis introduite courant 2021.
"Nous ne pouvons que nous réjouir de l’obtention de ce permis, déclare Pierre-Hugues Charlier, gestionnaire du projet. Le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis le temps, le site a particulièrement mal vieilli. Nous sommes heureux et fiers de pouvoir avancer."
Concrètement, le sésame fraîchement obtenu porte sur l’assainissement complet des près de 3 hectares du site. Les vestiges de l’ancienne activité industrielle sont amenés à disparaître. Seul restera debout l’ancien bâtiment administratif reconnaissable à sa brique de façade rouge. Il sera rénové. Dans un second temps, les premières voiries permettant la circulation sur le site seront créées. Viendra ensuite la sortie de terre de nouveaux bâtiments recouvrant des parkings aménagés en sous-sol. Au total 64 logements, allant du studio à l’appartement cinq chambres, seront créés et quelque 1 800 m2 dévolus à des activités de service, commerce et Horeca.
Enfin, en parallèle de la construction des immeubles, le promoteur entreprendra, dans le cadre des charges d’urbanisme, le réaménagement de la trémie en surplomb de la chaussée de Tirlemont. Cette refonte permettra une circulation à double sens entre la zone commerciale voisine et la chaussée de Wavre.
Période de recours
Le timing demeure la principale inconnue à l’heure actuelle. Si le chargé de projet témoigne de la volonté d’avancer rapidement, les instances décisionnelles de la société doivent encore se prononcer. Surtout, la période légale de recours reste à purger. Et la saisie du ministre compétent dans ce dossier, voire du Conseil d’État, n’est pas à exclure. Comme évoqué il y a quelques mois, plusieurs riverains de la chaussée de Wavre sont inquiets pour leur cadre de vie. Bien qu’ils ne soient pas fondamentalement opposés aux projets, ces derniers dénoncent le gabarit des immeubles prévus (jusqu’à rez + 4). Ils redoutent une perte d’ensoleillement et d’intimité.
Le promoteur, pour sa part, se conforme aux exigences du PRU.
Le début de la fin
Au-delà de cette possibilité, soulignons encore qu’Euro-Gembloux dispose de 5 ans pour mettre en œuvre son permis. Et avant que le premier coup de pelle ne soit donné, plusieurs études devront encore être menées. Si l’étape de l’obtention de permis est cruciale, il faudra du temps pour tourner définitivement la page du chancre Eurofonderie. À ce stade, aucune date n’est donc posée pour l’inauguration des futurs logements. Il est néanmoins, très probable que leur commercialisation débutera avant les travaux, afin de permettre le financement d’un projet qui s’annonce extrêmement coûteux.