Beauraing: la moutarde de Dion, une nouvelle saveur pimentée
Le voile a été levé sur une création artisanale qui ne manque pas de piment: la moutarde de Dion, du nom de ce village beaurinois.
- Publié le 08-06-2023 à 21h41
- Mis à jour le 08-06-2023 à 21h43
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La commune de Beauraing est jumelée avec Seurre en bourgogne. Désormais, elle pourrait aussi se rapprocher avec la capitale de cette région: Dijon. Au départ, une création originale portée par trois amis: la fabrication d’une moutarde estampillée Dion.
Avec ce nouveau concept, c’est tout un cycle de création qui a vu le jour. Il y a deux agriculteurs locaux, Olivier Jaspart et Simon Pochet, qui s’occupent de la culture de la moutarde. Dans l’aventure, il y a un bijoutier, Cédric Remy, qui veille également à la transformation de la récolte en une moutarde qui ne manque pas de saveur. Dans ce projet, il y a maîtrise totale sur le produit: on cultive, on transforme et on distribue.
Au début: une soirée
Le tout est né lors d’une soirée où l’idée a germé. Au-delà du jeu de mots Dion-Dijon, il a fallu se retrousser les manches pour donner corps au projet. "La moutarde est une plante facile à cultiver. On a dès lors planté deux hectares: un en moutarde blanche et un en moutarde brune", expliquent en chœur les agriculteurs. Pour la suite, il a fallu s’appuyer sur une recette qui fera craquer les papilles. C’est ici qu’intervient Cédric Remy. Le Beaurinois avait déjà son idée sur la marche à suivre. Il y a eu des soirées dédiées à la dégustation. À force d’ajouts et de retraits d’ingrédients, le produit a pris forme. Le tout est mis en musique.
Au niveau calendrier, la première récolte va être réalisée fin août. Trois semaines après, la moutarde va inonder les marchés. Détail important, le tout est réalisé par le trio. On est dans le circuit court: de la graine à la bouche.
Pour les curieux, après la récolte des grains de moutarde, il y a une phase de macération avec du vinaigre et du sel. Le tout se termine par un mixage. Il faut près de 100 heures de travail pour obtenir la sauce finie. Le tout portera les couleurs beaurinoises sur toutes les tables qui le souhaitent. Seul ingrédient étranger dans la composition: le sel. La moutarde contient 3% de sel de Guérande. Mais pour les puristes, indiquons qu’il s’agit ici d’un produit non traité.
Si tout va bien, les deux hectares devraient déboucher sur la sortie de 10 000 pots de moutarde de 250 g. Il y aura la possibilité d’avoir des petits pots. On pense déjà à des produits dérivés.
Déjà une réussite
Bien mené, le projet suscite un fameux enthousiaste. "On a des contacts avec des Beaurinois mais également Libramont, Bertrix, Bastogne. C’est surprenant car avant d’avoir un produit à faire goûter, nous étions déjà contactés", indique Cédric Remy. Les gens veulent distribuer avant d’avoir goûté. L’attrait du local et le jeu de mots jouent à plein pot. La moutarde beaurinoise est née sous une bonne étoile.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le produit, disons que la moutarde de Dion est un mix entre une moutarde classique et une moutarde à l’ancienne avec un grain craquant en bouche. Quand le produit sera prêt, les pots seront transmis prioritairement dans le Beaurinois.