Le traditionnel Corso de Jambes a attiré les amoureux du folklore pour la 101e fois (photos et vidéo)
Le 101e Corso a battu son plein lundi dans les rues du centre de Jambes. Sous les confettis, les fleurs et un généreux soleil, l’allégresse a marqué cet incontournable rendez-vous de la Pentecôte.
- Publié le 29-05-2023 à 19h54
- Mis à jour le 29-05-2023 à 19h57
Que serait le lundi de Pentecôte sans son traditionnel Corso ? Ce ne sont plus les grandes foules d’antan qui arpentaient les rues de Jambes mais l’événement a toujours un certain succès. "On vient chaque année. On adore l’ambiance, la musique, les groupes de danse et surtout les 40 Molons", s’exclament Tatiana, Marylène et Sylvia avec un petit verre à la main, sur la terrasse de l’établissement le Globe, au coin des avenues Jean Materne et Gouverneur Bovesse.
D’après Bexhet, le patron du bar, c’est un peu moins rentable qu’aux festivités de l’Ascension mais quand même, le public est aux premières loges. "Le Corso est toujours spectaculaire, très gai et bon enfant, s’enthousiasme-t-il. Tout le monde s’amuse ici !"
Entre sonorités africaines et cornemuses
Une quinzaine de groupes folkloriques et carnavalesques issus de Namur, de Wallonie et de plus loin ont déambulé dans le centre de Jambes. Parmi ceux-ci, la Fanfare de la police Namur Capitale, les Alfers namurois, les Masuis et Cotelis jambois, les Échasseurs, les 40 Molons, les Macralles du Val de Salm, le Royal Orphée de Stavelot… mais aussi des groupes venus d’ailleurs. Les rythmes togolais de la Compagnie Tahoungan ont ainsi côtoyé les cornemuses écossaises des membres en jupe tartan du Wallace Pipe Band et les sonorités sud-américaines de Los Quipos.
Mais ce que beaucoup attendaient avec impatience, c’étaient les majorettes du groupe des Huissignies. "Je les adore. Elles manient leur bâton avec beaucoup de dextérité. Elles sont vraiment très douées", s’extasie David. Du haut de ses huit ans, Maddy ne sait pas encore si elle aimerait en être une plus tard mais elle est en tout cas émerveillée de les voir défiler vêtues de leur uniforme bordeaux et de leurs bottes blanches visibles de loin.
À travers la foule, un Molon se glisse entre les spectateurs en secouant la chirlike servant à récolter des dons. "C’est mon deuxième Corso, ça fait deux ans que je suis Molon, Même si les temps sont durs, les gens sont super-généreux, constate Benoît Cugnon. J’apprécie cet événement toujours très chaleureux !"
Petit train fleuri
Entre les confettis à gogo, les manèges et les plaisirs sucrés tels que glaces et croustillons, les enfants et les plus grands n’ont pas boudé leur plaisir. Le samedi, les petites têtes blondes ont également pu profiter d’animations et de jeux en bois au Corso Kids, organisé pour la deuxième fois au parc Astrid.
Le petit train fleuri n’a pas non plus manqué d’égayer les cœurs. Sabine, une habituée du Corso, s’est même constitué un bouquet. "À l’origine, l’événement se nommait le Corso fleuri. Pendant quelques années, il n’y a plus eu de fleurs et puis elles ont fait leur retour, raconte un des organisateurs, responsable du service des Fêtes de la Ville. Ce sont des enfants des écoles communales de Namur et du collège Marc-Aurèle de Malonne qui les distribuent. Avant, les miss Corso les lançaient dans la foule depuis leur char." Mais comme on le sait, l’élection de Miss Corso n’existe plus depuis une dizaine d’années, au grand dam de certains fervents amateurs du Corso. "C’était l’ASBL Jambes en fête qui l’avait mise sur pied, poursuit notre interlocuteur. Et puis le Corso est tombé dans le giron de la Ville. C’était délicat que l’administration communale organise une élection de Miss. Par contre, si un jour une ASBL veut la relancer, pourquoi pas !"
Les groupes folkloriques ont terminé leur parade devant la paroisse Saint-Symphorien, à la tribune occupée par des échevins et le bourgmestre, Maxime Prévot. "On a modifié le parcours après le Covid pour se concentrer vraiment sur le centre de Jambes, explique le responsable du service des Fêtes. Ce qui fait que les groupes folkloriques passent deux fois devant la tribune." Pour le plus grand plaisir des élus dont l’échevine des Fêtes, Anne Barzin, ravie de cette 101e édition qui ne perd rien de sa popularité et de son esprit bon enfant. Un rendez-vous qui a donc poursuivi la tradition et qui aura sans doute eu de belles retombées pour les établissements horeca au vu du nombre de personnes qui ont siroté un verre en terrasse jusqu’en début de soirée.



