Assises de Namur : une mort “barbare”, selon l’avocat général

Pour l’avocat général, la tentative de meurtre et le meurtre sont établis.

JVE
General lawyer Virginie Kerkhofs is pictured during the jury composition of the assizes trial of Laurent Badot, before the Assize Court of the Namur province in Namur, Wednesday 19 October 2022. Badot is accused of the murder of his mother in Andenne in June 2020. BELGA PHOTO JOHN THYS
General lawyer Virginie Kerkhofs is pictured during the jury composition of the assizes trial of Laurent Badot, before the Assize Court of the Namur province in Namur, Wednesday 19 October 2022. Badot is accused of the murder of his mother in Andenne in June 2020. BELGA PHOTO JOHN THYS

La cour d’assises de Namur a poursuivi jeudi le procès de Mathieu Wattier, 22 ans, accusé de tentative de meurtre et du meurtre de son grand-père, Mathieu Deneyer, âgé de 78 ans au moment des faits. Le meurtre a eu lieu à Brûly-de-Pesche, dans la maison où l’accusé vivait avec sa mère et la victime, le 9 mai 2020.

Le réquisitoire de l’avocat général Kerkhofs est intervenu en début d’après-midi. “Entre son fils et son père, Frédérique Deneyer, mère de l’accusé et fille de la victime a fait son choix et il y a longtemps. Elle se constitue partie civile pour plaider la cause de son fils en noircissant l’image de son père. Soit.

L’avocat général qualifie les circonstances de la mort de Mathieu Deneyer de “barbares”. “Il a été tué de 24 coups de couteau, dont certains dans le dos, alors qu’il était mort. La voix de ce vieil homme en pleurs et en détresse appelant les secours quelques semaines car son petit-fils était hors de lui avant sa mort m’a touchée. La culpabilité de l’accusé quant au meurtre ne fait aucun doute : il s’est dénoncé après les faits.”

L’avocat général rappelle que l’accusé a donné 24 coups de couteau, au moyen de 2 armes, dans des zones du corps contenant des organes vitaux. “Ceci, alors qu’il prétend avoir simplement voulu donner une correction à son grand-père !

Virginie Kerkhofs souligne que l’accusé “rêvait” de tuer son grand-père, mais aussi la froideur qui fut la sienne juste après les faits, lorsqu’il a avoué son geste à sa mère et a appelé lui-même la police. “Il a élaboré soigneusement son plan : s’armer en choisissant les bonnes armes, se saouler, tuer son grand-père et puis se tuer. Il était déterminé : il a arrêté de frapper avec la baïonnette car elle ne rentrait pas assez et a préféré le poignard.”

L’avocat général demande également aux jurés de considérer comme établie la tentative de meurtre qui a eu lieu le 27 avril 2020. “Il a déclaré qu’il aurait tué son grand-père avec cette hache s’il avait pu pénétrer dans sa chambre. Il avait la rage mais le fait que la porte ne cède pas l’en a empêché.

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