Ciney: 20 hectares de terre agricole iront au DNF
Une fois l’acte de vente signé, le terrain agricole appartiendra au SPW-DNF, lequel mettra le terrain à disposition des agriculteurs et veillera à protéger la biodiversité.
Publié le 23-05-2023 à 22h45 - Mis à jour le 23-05-2023 à 22h46
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Précédemment dans l’épisode de la vente de 20ha de champs agricoles à Leignon... Fin 2022, une vente aux enchères Biddit avait été mise sur pied par le collège cinacien "en espérant qu'un agriculteur achète", explique Jean-Marc Gaspard, échevin du Patrimoine. Mais c'est une société immobilière qui a alors fait une offre de 740 000€. Ne souhaitant pas laisser ce terrain aux mains de ladite société, le collège a fait machine arrière. Il s'agissait au conseil communal d'approuver lundi cette décision. Laquelle a été acceptée à l'unanimité.
Dans la foulée, le Service Public de Wallonie - Département Nature et Forêt s'est manifesté et a fait une offre de 700 000€. Leur ambition est d’en faire une réserve naturelle domaniale qui coexisterait avec celles déjà existantes, La réserve Marie Mouchon et la Plaine d'Ychippe. "Oui on perd 40 000€, mais ça va rester dans le domaine public et nous savons très bien ce que ça va devenir", reconnaît Jean-Marc Gaspard.
Jean-Marie Cheffert, conseiller de l'opposition, a fermement rappelé son désaccord face à la vente de terres agricoles, patrimoine important dans toute commune. "J’ai en face de moi des conseillers issus de l'agriculture et des ruraux qui capitulent face à ce dossier ", dit-il déçu que la vente se concrétise. Action a voté contre le deuxième point, celui-ci étant la poursuite des démarches administratives entre le DNF et la Commune. Ecolo s'est abstenu mais semble plutôt favorable à cette vente.
Zéro fermage mais des conditions strictes
À cet endroit, les conditions d'occupation seront strictes. Car le DNF entend bien préserver certaines zones et ainsi protéger la biodiversité. Si le cahier des charges n'est pas encore fixé, on peut s'attendre à ce que le DNF demande qu'il n'y ait pas d'épandage d'amendement (produit fertilisant), pas de travail de nuit ou encore pas de destruction de haies. "Avec autant de conditions, il faudra s'attendre à ce que les agriculteurs soient découragés. Ce ne sont pas des agriculteurs du coin qui vont répondre à ce cahier des charges", commente encore Jean-Marie Cheffert. Mais en contrepartie, le DNF, qui sera donc gestionnaire, rendra la terre accessible aux exploitants et ne réclamera aucun fermage. "La mise à disposition des terres est gratuite et les agriculteurs pourront déclarer l'occupation à la PAC", appuie Anne Pirson dans le ping-pong avec Jean-Marie Cheffert.
"Le dossier est presque finalisé, la ministre de l'environnement Céline Tellier a donné son accord. Il ne manque plus que l’avis de notre directeur financier pour proposer la finalisation de tout ça au conseil du 19 juin. Les actes seront signés avant la mi-juillet", annonce l'échevin Gaspard.