Namur: Alain Hubert a raconté la vie en Antarctique aux élèves de Sainte-Marguerite
Durant tout un après-midi, les élèves de primaire de l’école Sainte-Marguerite de Bouge ont pu échanger avec Alain Hubert.
Publié le 22-05-2023 à 21h00
:focal(545x417:555x407)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/AQ234NYZQZBYFBFZ7ZJCNIR74Q.jpg)
Sans doute certains des élèves de l’école Sainte-Marguerite de Bouge rêvent-ils de parcourir le monde et de se rendre en Arctique ou en Antarctique, et de sauver la planète. Lundi après-midi, ils ont pu rencontrer Alain Hubert, ancien rêveur mais aussi menuisier, aujourd’hui directeur et fondateur de la station Princesse Élisabeth en Antarctique, à plus de 15 000 kilomètres de la Belgique. D’après une initiative du comité de parents, cette rencontre est l’aboutissement d’un long travail en classe réalisé par les 148 élèves du primaire, de la première à la sixième.
Annick Leclercq, directrice de l’école, a tout de suite soutenu le projet du comité. "Je pense que les thématiques abordées par les enfants et Alain Hubert, le climat, l’environnement, la recherche et la créativité, sont des domaines très importants pour nos générations futures, s’exprime-t-elle. Je trouve que c’est important de faire voir à ces élèves à quel point ils peuvent, parfois, changer les choses en se servant de ces qualités."
Et pour ces enfants, les nombreux projets ont été l’occasion d’en apprendre beaucoup sur la vie en Antarctique et sur la station belge zéro émission Princesse Élisabeth. "Globalement, ils ont été très motivés, réceptifs et impliqués. Ils étaient d’ailleurs excités à l’idée de rencontrer Alain Hubert et d’enfin lui poser toutes les questions auxquelles ils ont pensé en amont de cette rencontre."
Pendant plus d’une heure, ces 148 enfants ont donc posé, à tour de rôle, toutes leurs questions liées à la vie de l’aventurier à l’autre bout du monde. Quels sont les dangers, comment s’habiller par -30 °C, quels animaux voit-il, comment on s’y rend: ces nombreux sujets ne sont désormais plus inconnus de ces écoliers.
"Les enfants sont le changement"
Pour Alain Hubert, aller à la rencontre des enfants est un exercice très enrichissant. "À chaque rencontre, je me dis que nos recherches, notre travail, nos analyses ont un sens", avoue l’aventurier aux multiples casquettes. En réponse à de nombreuses interrogations des élèves attentifs, il justifie ces propos. "Notre génération n’a pas été éduquée au changement, alors que c’est celle-là même qui s’est rendu compte que la planète est en souffrance. Mais quand j’entends cette même génération affirmer que c’est à la nouvelle génération de s’adapter et de gérer, je ne suis pas d’accord."
Il confiera plus tard que "l’éducation est importante. D’ailleurs, lorsque je rencontre des jeunes, c’est toujours très intéressant. Ils n’ont pas de filtre, ils ont une approche différente, ils posent des questions intéressantes. Ils sont le changement, ils ont un grand rôle à jouer dans notre société et on ne mesure pas encore à quel point le changement va bercer les prochaines années."