Un citoyen dénonce le peu de communication sur les travaux au cœur de Crupet: "Nous sommes laissés dans l’ignorance"
Un citoyen dénonce, par le biais d’un courrier adressé au Collège, le peu de communication sur les travaux entrepris au cœur du village.
Publié le 22-05-2023 à 06h00 - Mis à jour le 22-05-2023 à 07h26
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Pour l’heure, les travaux de rénovation entrepris pour l’aménagement touristique du cœur de Crupet entament leur dernière ligne droite. Une période plus calme que celles vécues durant plusieurs semaines. En ligne de mire: la déviation et le blocage, mis en place le long de la rue Haute, depuis le bas jusqu’à hauteur du gîte, situé non loin de l’église. Si les semaines sont plus respirables, il y a eu, de mémoire de Crupétois, des situations hallucinantes certains week-ends.
C’est cela, mais aussi une série d’autres éléments, qui ont poussé André Servais, habitant de Crupet, à envoyer un courrier au Collège communal d’Assesse après huit mois de travaux. "Le moins à quoi nous pouvions nous attendre dans une conception normale de la relation entre le Pouvoir et le Citoyen était d’être régulièrement informés de l’évolution des travaux et des entraves successives qu’ils occasionnent à la circulation et à l’accès aux habitations".
Pour André Servais, "nous sommes laissés dans l’ignorance et abandonnés au constat du fait accompli." Ce sentiment d’abandon, il n’est pas le seul à le partager. "On nous appelle les râleurs chroniques de la rue Haute, commente la gérante d’un des restaurants situés le long du chantier. Notre secteur a déjà été impacté par le Covid. Heureusement que notre clientèle est fidèle même si le parking (Ndlr, dit du Pachis) est resté longtemps inaccessible."
"Trop minéral"
Quant aux aménagements, d’aucuns regrettent "la minéralisation des lieux." Deux arbres qui faisaient un peu d’ombre en terrasse ont disparu. Idem dans le parking à l’arrière. Et même si des espaces verts sont programmés, notamment à des fins de sécurisation, on craint que cela ne soit pas suffisant pour absorber l’excédant d’eau en cas de fortes pluies.
"Ce que nous aurions souhaité, c’est un planning plus précis des travaux, commente encore la gérante. Il faut savoir que 30 maisons et leurs habitants sont concernés. Les ouvriers nous renseignent, mais ce n’est pas à eux de le faire". Autre grief, cette rénovation ne vise que le cœur et ne tisserait aucun lien avec le bas du village. À cela s’ajoute une perte de qualité de vie pour les habitants de la rue du Dessus, appelée à recevoir le transit des véhicules voulant se rendre au nouveau parking derrière le cimetière.
"Dès le début, le projet a été élaboré quoi qu’en pensent les habitants, souligne le gérant du gîte La maison du meunier. Une première pétition avait rassemblé 280 signatures. Quid du résultat ? Ce n’est pas trop mal, bien qu’un peu aseptisé. Les alentours de la grotte ont été aménagés, mais cela va-t-il être entretenu ? Et puis, ce nouveau parking... Nous sommes en 2023 et il n’y a pas une borne électrique pour véhicule." Cette absence d’écoute des citoyens de la part des autorités, citée à plusieurs reprises dans le courrier d’André Servais, est perceptible. Reste à savoir si l’été et la fin des travaux permettront de renouer le dialogue au pied du diable et de saint Antoine.